Sindy et moi avons traversé le Vietnam du Nord au Sud en Octobre 2007.

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Arrivée au Vietnam ! Nous voilà partis pour trois semaines de vacances !
Premier Contact | Cat Ba

Premier Contact

Le jour se lève, nous allons bientôt atterrir !

C’est la première fois que Sindy et moi allons en Asie et on est vraiment impatients d’arriver ! L’avion va se poser à Hanoi, mais nous avons prévu de partir dès que possible vers Haiphong puis vers la fameuse Baie d’Ha-Long. Nous espérons ainsi échapper à la horde de touristes, car la plupart réservent un tour en jonque depuis la capitale et ne passent pas du tout par le même chemin.
Malheureusement Sindy a été malade pendant tout le vol et on va sûrement devoir rester sur Hanoi au moins 24h le temps qu’elle se repose. Enfin, on verra bien !
C’est cool, il fait beau ! Il y a une espèce de « brume d’humidité », mais le ciel bleu est bien là et la chaleur aussi. Les vacances commencent bien ! Nous prenons un taxi pour le centre ville et j’essaie d’apprendre du chauffeur comment on prononce "bonjour". Je me suis fait un petit lexique dans l'avion, mais j’ai vite compris que ça serait imprononçable sans exemple… En tout cas, je butte directement sur la barrière de la langue : notre chauffeur, ne parlant pas anglais, ne comprend pas trop ce que je veux…

Notre premier contact avec Hanoi est vraiment positif ! Bien sûr il y a le bruit incessant des gens affairés et des klaxons, mais la ville a l’air d’avoir du charme. On fait un rapide tour du centre, mais la vraie visite sera pour plus tard : Sindy va mieux et nous prenons rapidement un taxi pour la gare routière. Direction Haiphong !
Notre taxi nous dépose au milieu de nulle part et nous indique vaguement la direction de la gare routière. Mince, arrivés sur place il s’agit de la gare ferroviaire !! En espérant nous ne sommes pas trop loin de notre véritable destination, nous demandons notre chemin à tout les gens que l’on croise et comme ils ne comprennent rien à ma prononciation, on ne fait que tourner en rond ou retourner vers la gare. Finalement je note « Xe Buyt » (gare routière) sur un carnet et nous sommes mis tout de suite sur la bonne voie. Voilà, maintenant je le sais : ce n’est pas la peine d’essayer de prononcer du Vietnamien... Nos carnets vont vraiment nous servir !

Après trois heures de bus sur une voie rapide, nous arrivons à Haiphong et nous nous faisons instantanément accoster par une dizaine de taxi-motos, ou « motorbike » comme on dit ici. Ils sont extrêmement collants, parlent tous en même temps et sont finalement assez énervant. Nous avons beaucoup de mal à les semer et en fin de compte nous nous rendons compte, une fois seuls, que nous sommes en fait très loin de notre destination ! On aurait peut-être dû réfléchir un peu... Tant pis, traverser la ville à pied nous permettra de la visiter !
Haiphong n’a rien d’extraordinaire, mais n’étant pas encore habitués aux ambiances Vietnamiennes, c’est quand même sacrément dépaysant ! Nous finissons par trouver un petit hôtel pas cher et la patronne nous réclame nos passeports afin de nous enregistrer et de les garder jusqu’à notre départ. Le hic, c’est que nous comptons partir à l’aube et je n’ai pas trop envie qu’il n’y ait personne pour nos rendre nos précieux documents. Heureusement, tout s’arrange quand je propose de payer la chambre immédiatement. Les passeports n’étaient finalement qu’un moyen de pression pour nous dissuader de filer en douce...


Cat Ba

Aujourd’hui, direction la Baie d’Ha-Long ! Mais le réveil à 5h30 est plutôt difficile… Tellement que nous sommes à deux doigts de rater le minibus qui doit nous amener au port. On fait des tas de détours en ville et on a l’air parfois de s’éloigner de la mer. J’espère qu’on ne s’est pas planté !
En fait, le bus parcours la ville afin de prendre de nombreux Vietnamiens allant travailler sur Cat Ba, la plus grande ile de la Baie d’Halong.Ce sera notre "base arrière" pour visiter la Baie.
Au milieux des Vietnamiens, nous sommes un peu gênés, car la plupart sont en costumes et se sont visiblement "pomponnés" afin d'aller travailler, tandis que nous sommes toujours avec nos fringues de la veille et surtout nous avons dû partir précipitamment de l’hôtel sans prendre de douche…
Après une rapide traversée dans un ferry très moderne, nous débarquons sur Cat Ba… au milieu de nulle part ! Heureusement un bus nous attend pour nous emmener dans la ville principale. Pour le moment, je suis assez favorablement surpris par les transports Vietnamiens !

Une fois sur place, il est temps de chercher un hôtel… tout en évitant soigneusement les rabatteurs qui nous sautent dessus dès qu’ils nous aperçoivent !
Si nous sommes venus sur Cat-Ba via Haiphong, c’est pour essayer de nous tenir à l’écart de la majorité des touristes ; et surtout pour essayer de louer une petite jonque où nous pourrons passer deux jour à naviguer seuls avec l’équipage. J’expose donc nos souhaits, mais elle ne comprend pas bien mon anglais. Finalement elle m’explique que deux jours sur la baie ce ne sera pas possible : apparemment des policiers voudraient dormir dans le bateau pour nous détrousser !??!... Conscient que je n’ai pas du tout bien saisir, je me retourne vers l’Australien qui m’explique qu’effectivement le gouvernement local interdit aux petites embarcations de passer la nuit en mer : des « pilleurs » abordent ces bateaux une fois tout le monde endormi afin de détrousser les touristes… Charmant ! On pourrait bien sûr passer outre l’interdiction et trouver quelqu’un pour nous prendre, mais si une patrouille de police nous surprend, on est bon pour une bonne amende et un retour prématuré à terre. Nous décidons donc de suivre ses conseils et tant pis malheureusement pour la nuit en mer.

Afin de visiter un peu l’ile durant le reste de la journée, nous louons des scooters ! C’est la première fois pour moi et je suis un peu tendu avant de me lancer dans la circulation. D’autant plus que je n’ai encore une fois rien compris aux explications de la propriétaire de l’engin… Sindy, elle, n'en a pas besoin car elle fait de la moto à Paris.

Finalement ça va pas trop mal pour moi, et après nous être fait copieusement arnaquer au moment de faire le plein d’essence , nous nous lançons sur les routes pour aller nous balader dans un bout de forêt tropicale.
En revenant nous traversons un village en pleine moisson du riz. Nous pouvons observer toutes les étapes : des femmes ramassent le riz à l’aide de faucille. Puis les épis sont mis à sécher sur la route avant de passer dans une machine qui va récupérer les grains. Enfin ces grains sont passés à l'aide de tamis afin d’en enlever les derniers résidus. En tout cas les gens sont sympas et notre présence ne les gêne pas du tout !
Mais il est rapidement temps de rentrer, car nous n’avons pas trop envie de rouler de nuit…

Vietnam : Croisière sur la Baie D'Halong


6h40
, le réveil sonne. Il faut se dépêcher, car nous avons rendez-vous à 8h pour embarquer sur la jonque. Et je me doute que le « capitaine » ne va pas nous attendre.

Mais arrivés devant la porte de l’hôtel, on se rend compte qu'elle est fermée : nous sommes coincés à l’intérieur ! Je fais un rapide tour des lieux pour voir si quelqu’un peut nous ouvrir et je trouve tous les employés en train de dormir… par terre, éparpillés dans toutes les pièces de l’hôtel ! Je n’ose pas les réveiller... Heureusement Sindy trouve quelqu’un d'éveillé qui nous ouvre la porte.
Nous allons pouvoir petit-déjeuner un excellent « Pho Bo », une soupe de nouille de riz au bœuf, typique du Nord Vietnam. Tout établissement ou gargote en sert au petit-déjeuner mais également au déjeuner. A tous les repas en fait !

A 8h, un type arrive pour nous montrer notre bateau. Merde ! On le reconnait immédiatement et c’est un des rabatteurs relouds qu’on a envoyé bouler hier ! J’espère qu’il ne va pas se « venger » en nous embarquant dans un plan pourri !
Heureusement en arrivant à notre jonque, je suis rassuré. C’est exactement ce que j’avais imaginé : une vieille embarcation de bois, assez jolie finalement, piloté par une sorte de pêcheur assisté de son fils ! C’est cool ! J’essaie d’établir le contact avec ce dernier en lui donnant nos prénoms, mais le courant ne passe pas des masses. En tout cas nos prénoms doivent sonner exotiques, car ça le fait bien marrer ! Ou peut-être s'agit-il de mes balbutiements en Vietnamien...

Nous nous dirigeons vers un village flottant afin de récupérer un kayak auprès d’un contact de notre "capitaine". Assez rapidement je me rends compte que la baie est pleine d’activités et de vie : nous croisons en permanence des pêcheurs sur de petites barques et nous voyons beaucoup de maisons flottantes. Elles servent d’habitation aux pêcheurs bien sûr, mais également à des pisciculteurs qui peuvent placer les cages directement sous la maison ! Pratique !
Après quelques temps de croisière, nous visitons deux grottes où le gamin nous guide. La Baie d’Ha-Long possède en effet de nombreuses cavités et il est impossible de ne pas en visiter quelques unes… En tout cas celles qu’on voit sont sympas ! Et puis c’est assez authentique : on se dirige dans le noir, éclairé par la petite lampe de poche du gamin, qui essaie de nous expliquer des trucs que l’on ne comprend pas…

On reprend le large : direction un spot pour déjeuner ! Ca me plait, je commence à avoir faim moi ! On s’arrête à un endroit vraiment chouette, à proximité de deux petites îles et le gamin sort le kayak. Cool !!
Nos débuts en kayak sont un peu difficiles, mais finalement on se débrouille. Notre « équipage » nous indique un point au loin vers lequel on se dirige tant bien que mal. Arrivés à proximité on se rend compte qu’il y a une espèce de grotte immergée. Et bien allons y !
Elle est énorme ! Plusieurs dizaines de mètres de long ! A l’intérieur, on arrive à apercevoir de nombreuses chauves-souris. D’ailleurs ça sent un peu la crotte… En tout cas c’est génial !
Et une fois de l’autre coté… on se rend compte qu’on est dans une crique complètement fermée ! C’est vraiment magique ! Et là on apprécie vraiment : il n’y a pas un bruit hormis le vent et des bruits d’animaux provenant des arbres alentours. C’est vraiment quelque chose !
Je me rends compte que si notre jonque est chouette, son principal défaut est finalement de naviguer au moteur, et non à la voile, ce qui gâche un peu l’ambiance. Mais bon pas de regret : je sais que plus personne ne navigue à la voile dans la baie d’Ha-Long hormis de rares navires pour touristes et hors de prix ! Je pense que notre bateau, un deux mats, aurait éventuellement pu le faire si on en avait fait la demande… et si on avait eu plus de temps ! Alors peut-être pour la prochaine fois…

Nous retournons sur nos pas, pour nous rendre compte qu’une autre jonque a mouillé tout près de nous ! Ah non alors ! Nous qui espérions manger dans une crique déserte !… Du coup on repart vers une autre grotte que nous avions repérée afin de chercher à profiter encore un peu de la tranquillité et de la solitude.
Lorsqu’on décide finalement de rentrer, nous comprenons que l’autre jonque est un bateau de touristes allemands… qui attendaient notre kayak ! J’imagine qu’ils ont dû être un peu deg’ de nous voir faire demi-tour et disparaître… Afin de nous rattraper, on leur indique le chemin vers les deux grottes.


Vacances au Vietnam : Retour à Hanoi

Le lendemain, on prend un bus très tôt pour refaire le trajet inverse vers Haiphong puis Hanoi via une traversée en ferry. A l’intérieur du bus, plusieurs Vietnamiens retournant sur le continent et deux touristes Hollandais. Quelques minutes après notre départ, notre chauffeur s’arrête. Il parle à un des Vietnamiens d’un air préoccupé puis nous fait de grands gestes avec ses clefs de voitures. Quoi il veut qu’on conduise ??!!?? Ca ne doit pas être ça…
Tous les passagers s’agitent maintenant et nous parlent en mode panique !
Finalement on se rend compte que ce sont les Hollandais qui ont oublié de rendre la clef de leur hôtel ! Putain les boulets…

Moi j’aime bien Hanoi ! Mais pas le temps de trainasser dans les rues : il est maintenant assez tard et on va essayer d’aller à la gare réserver des places pour le train de cette nuit. Nous allons prendre un taxi et il ne devrait pas être trop compliqué d’expliquer où on veut aller : une gare en Vietnamien se dit simplement « Ga » (ça vient du mot français en fait), je devrais réussir à le prononcer correctement . Et bah non !!! Putain, le Vietnamien, c’est pas vraiment pour moi.
Je sors alors notre plan d’Hanoi afin de montrer la gare au chauffeur, mais ça le laisse  perplexe… Il n'a pas l'air de savoir se servir d'une carte ! Et c’est finalement encore notre petit carnet de notes qui va sauver la mise !

Pour le train nous avons le choix entre quatre catégories : couchettes molles, couchettes dures, sièges "durs mous" (!!!) ou sièges "durs durs" . Bon, y’a 11h de trajet de nuit, donc on va prendre des couchettes... J’hésite un peu entre 1ere et 2e classe (car nous aurons plus de chances de voyager avec les Vietnamiens en 2e), mais de toute façon, il ne reste plus de 1eres…
On a nos billets, et encore plein de temps pour visiter un peu la ville ! Nous nous dirigeons donc vers un temple donnant sur le lac central. C’est très sympa, mais aussi très touristique : nous ne sommes plus du tout hors des sentiers battus et le temple de "Den Ngoc Son" est une étape obligée de tout circuit touristique. On en profite aussi pour acheter des trucs à manger avant le départ et j’achète dans la rue des brochettes de porcs à tomber par terre  : quand on sera de retour à Hanoi, à la fin de notre voyage, j’en reprendrai plein  !! Dans une cantine où on se prend un jus de fruit, je remarque une calligraphie accrochée au mur qui me plait bien ! Le boss nous indique sur mon plan une rue où on devrait pouvoir en acheter une. Encore un truc à faire quand on sera de retour !
Mais en attendant, il nous faut prendre le train. "Ga" ça me semble toujours facile à prononcer, mais rebelotte : le taxi ne comprend rien à mon Vietnamien… Grrrrr !

Du coup, pour engager la conversation, je leur propose de partager nos fruits, achetés plus tôt au marché ! Mais la vieille refuse, hilare, en ouvrant grand la bouche… ah ouais elle n’a pas de dents ! J’essaie de balbutier deux trois mots de Vietnamiens qu’ils ne comprennent évidemment pas mais qui les font bien rire, puis je sors mon lexique pour leur montrer les mots sinon on ne s’en sortira pas ...
Je me couche en ayant finalement réussi à prononcer à peu prêt correctement un truc : « toî không hiéu », qui signifie « je ne comprends rien » ! Hilarité garantie.
Le seul hic de se trajet c'est qu'on pue grave des pieds et c'est quand même bien la honte...

 

Sapa

6h du matin… nous sommes réveillés par une effroyable musique asiatico-kitche qui résonne dans tout le wagon ! Je regarde par la fenêtre et il y a un brouillard de malade ! Je ne vois que quelques feuillages de temps en temps et rien d’autre ! J’espère que ça va se lever, car sinon c’est râpé pour les beaux paysages de montagne…
Arrivés à destination, on se fait une nouvelle fois immédiatement sauter dessus par une horde de « rabatteurs ». Putain ils ont l’œil ! Catégorie « couchettes dures » oblige, on n’est pourtant pas descendu dans la même zone que la plupart des autres touristes… En tout cas, y’en a un qui ne nous lâche pas d’une semelle et on fini par le suivre jusqu’à un minibus censé nous emmener jusqu’à notre destination finale : Sapa. Après deux trois indications à son pote le chauffeur, il nous réclame 8$ par personne ! Ah la bonne blague ! Comme je n’ai plus trop confiance, je m’étais renseigné avant et je sais qu’on n’en aura pas pour plus de 25000 Dong (2$). Je lui explique qu’on ne marchera pas dans son arnaque foireuse, il s’en va bien vénère et on paie la bonne somme directement au chauffeur… Peu de temps avant d’arriver à Sapa, le brouillard se lève car nous passons au dessus des nuages. Ouf !! Sapa est une ville ultra-touristique. Un point de passage quasi-obligé pour ceux qui vont dans les montagnes du nord. En effet, c’est dans cette région que l’on trouve de nombreuses minorités ethniques ayant su préserver leurs traditions. Chaque ethnie ayant un costume propre, très distinct des autres. De plus le paysage est magnifique et le temps généralement clément. Tellement que les colons en ont fait une station balnéaire entre les deux guerres mondiales. Et c’est vrai qu’on pourrait parfois se croire dans les alpes suisses. Bref, comme on est complètement hors saison touristique, nous n’avons aucun mal à trouver un petit hôtel extrêmement confortable, et surtout méga pas cher ! L’inconvénient, c’est que la ville est également blindée de vendeuses d’artisanat qui nous accostent à toute occasion. Mais le contact reste très sympa, donc tout va bien ! Nous avons décidé de nous diriger à pied vers les villages environnant, peuplé de « Hmong noirs » en référence à la couleur de leur costume traditionnel. Nous arrivons rapidement à l’entrée du village le plus proche, Cat Cat, et… c’est payant ?!!? Bizarre… Une fois à l’intérieur, on se croirait à Disneyland : chaque maison est une boutique ! De nombreux occidentaux sont pris en charge pour les visiter. Bonjour l’authenticité … J’espère que la réputation de Sapa n’est pas surfaite et que c’est pas comme ça partout ! En cherchant à sortir du sentier battu, nous arrivons sur un pont. Au loin, des Hmong sont en train de moissonner. Je me prépare à sortir mon appareil photo lorsque Sindy me fait remarquer que je suis en train de marcher sur du linge qui sèche… ah merde ! J’avais pas fait gaffe ! Mais quelqu'un d'autre a également remarqué que je piétine le linge… encore assez loin de nous, une meuf arrive l’air furax en brandissant sa faucille ! J’avoue qu’on ne demande pas notre reste et on fait rapidement demi-tour . Je m’en veux quand même d’avoir marché sur le linge…

Après avoir traversé une petite rivière bucolique, nous nous dirigeons vers un autre village éloigné d’un peu plus de cinq kilomètres. Assez rapidement, nous tombons sur un groupe de "motorbikes" (taxis-motos) insistant lourdement pour nous ramener à Sapa . Ils ont un peu de mal à comprendre que l’on ne veut pas retourner en ville et surtout que l’on veut marcher à travers champs jusqu’au prochain village. Marcher pour le plaisir est un concept qui leur semble étranger... On arrive quand même à s’en débarrasser en leurs disant qu'éventuellement on aura besoin de leurs services pour le retour. En tout cas, la balade vaut le coup ! Cette fois, nous ne croisons plus un seul touriste et en traversant des paysages magnifiques nous pouvons observer les villageois en plein travaux dans les champs. On passe par plusieurs petits hameaux, où des enfants se mettent à nous suivre, intrigués par notre présence. Un peu plus loin, j’aperçois, dans un champ surélevé, un buffle que je compte bien photographier ! Mais lorsque le "monstre", vraiment énorme, me remarque, il n’a pas l’air d’apprécier ma présence et se dirige rapidement vers moi ! Je me barre sans demander mon reste et me casse la gueule au passage… Une excellente après midi quoi !!


vacances de 3 semaines au vietnam, Bac Ha - 1 Bac Ha | La Foire de Can Cau

Bac Ha

Aujourd’hui nous allons à Bac Ha, une autre ville des montagnes, un peu plus isolée et que l’on espère moins touristique . Départ du minibus pour Lao Cai à 7h30. Là, nous prendrons un deuxième bus ! Malheureusement, comme il est d’usage ici, le chauffeur refuse de partir avant que son véhicule ne soit plein et nous passons une heure à tourner en rond ; visiblement pas grand monde n’a envie d’aller à Lao Cai , ce qui n’arrange pas nos affaires car il ne faut absolument pas qu’on rate la correspondance ! Je crois qu’il n’y a qu’un bus toutes les 24 heures… Ouf on arrive pile au bon moment : nous courons comme des dératés avec tout notre barda et montons dans le bus siglé « Bac Ha » qui s’est heureusement arrêté à un feu rouge ! Celui-ci nous dépose… 500 mètres plus loin dans une espèce de gare routière ! Visiblement je n’avais rien compris aux horaires car on y trouve le vrai bus pour Bac Ha . Bon l’important c’est de ne pas l’avoir raté et en plus je vais avoir le temps de prendre un petit dej. Je prends un Phò sur un stand à coté et m’assoie à une grande table. Je fais sensation car visiblement j’ai une façon tout à fait étrange de le manger . Ça fait bien marrer tout le monde et les gens, très sympas, me montrent comment il faut faire . Ils sont impressionnés lorsque je sors mon Opinel pour couper un citron, mais l’effet produit tombe subitement à l’eau lorsque ma voisine me montre que les citrons sont déjà prédécoupés … J’ai encore plein de progrès à faire !

Pendant que je me goinfre, Sindy parle à un Japonais qui pense que nous nous sommes fait arnaquer en payant 50000 le billet . Il va donc déployer de nombreux efforts afin de payer au chauffeur ce qui lui semble être le juste prix pour son propre billet, mais malgré tout il devra également débourser 50000. Finalement on s’aperçoit assez vite que les Vietnamiens, eux, ne payent que 30000…
Comme d’hab’, le bus essaie de prendre le plus de monde possible et on se retrouve vite entassés, avec des gens assis au milieu sur leur sacs. Heureusement qu’on a une place assise, car le voyage doit durer plusieurs heures. Sur le toit, tout le monde entasse un nombre incroyable d’objets divers. Et c’est parti pour de la route montagneuse ! En chemin, nous nous arrêtons dans un village pour prendre des femmes de l’ethnie minoritaire « Hmong Fleurs ». Nous remarquons au passage que les « Viets » (les vietnamiens classiques) ont l’air de s’adresser à elles comme des merdes. En tout cas, Sindy y gagne une nouvelle voisine de bus plutôt « typique » et accompagnée de son petit bébé. Au bout d’à peine quelques kilomètres je remarque une forte odeur de Papaye, un fruit que je déteste. Qui peut bien bouffer de cette saloperie ?? En fait c’est la voisine de Sindy qui est en train de se vomir dessus… et de s’essuyer sur les fringues de son bébé ! Sindy lui donne un bonbon à la menthe qu’elle a l’air bien contente d’accepter…

Nous arrivons finalement à Bac Ha qui est une ville beaucoup plus grosse que prévue : le plan du Guide du Routard n’indique trois rues alors qu’en fait y’en a partout autour de nous ! Le japonais, qui est déjà venu dix ans auparavant, n'a l’air de ne plus rien reconnaitre et nous dit d’un air dépité que tout a changé. Nous, on en a plein le cul, alors on se dirige vers le premier petit hôtel que l’on voit. Il a l’air pas mal du tout et en plus il n’est pas cher. Cool ! Il est temps maintenant de louer des « motos ». En effet il n’y a absolument rien à faire à Bac Ha (d’ailleurs hormis le Japonais, nous ne croisons aucun touriste) et nous allons avoir besoin d’être motorisés pour parcourir les montagnes environnantes et surtout aller jusqu’à Can Cau, où se tiendra demain la foire hebdomadaire. Mais pour une raison incompréhensible : personne ne veut nous louer de moto ! Nous allons même à un « magasin spécialisé » qui en a plein, mais on nous rétorque qu’il n’y en a pas… en rigolant ! Visiblement ils se foutent de notre gueule… Nous finissons tout de même par trouver des gars qui trainent et qui veulent bien nous louer les leurs. Au prix fort… 600 000 ! C’est énorme ! Mais apparemment on n’a pas trop le choix, et on a clairement pas envie de rester coincés en ville . C'est sympa de s’éloigner un peu des sentiers battus, mais du coup on se prive aussi des « infrastructures » et des services qui y sont disponibles...
Nos nouvelles "motos" nous permettent de partir immédiatement vers les villages environnant et les paysages traversés sont superbes ! Malheureusement, nous nous rendons compte assez rapidement qu'elles sont vraiment pourries : la mienne cale tout le temps et aucune n’a de frein avant… ce qui s’avère assez problématique dans ces routes montagneuses... surtout lors des descentes ! De retour dans la ville, ayant du mal à freiner, je prends un virage un peu large. Je me crispe alors par réflexe et commence à accélérer. Suit une scène plutôt ridicule où au lieu de relâcher mon poignet, je me crispe encore plus tout en essayent de retenir le scooter avec mes jambes ! Finalement, je me retrouve à moitié sur le trottoir, non sans avoir accroché au passage un autre scooter … Ouf, je n’ai rien, mon véhicule n’a rien et l’autre moto non plus !
Nous rentrons enfin à l’hôtel où on nous fait garer… dans le hall d’accueil ! Et nous rendons compte qu’à l’inverse de notre enthousiasme initial, les chambres ne sont finalement pas très propres et surtout : il n’y a pas d’eau chaude… En rentrant de diner, nous croisons un chien qui nous aboie dessus violemment ! Vivement qu’on mange un de ses congénères ! Et oui, les Nord-Vietnamiens mangent du chien et on a bien l’intention d’essayer !

La Foire de Can Cau
Mais on n’est pas au bout de nos peines : trouver de l’essence c’est la misère ! Personne ne comprend rien à ce que l’on veut . Ils ne parlent pas Anglais, et moi pas Vietnamien. Alors j'essaie de me faire comprendre à l'aide de gestes explicites. Les Vietnamiens se montrent très intéressés et intrigués par ce que je veux leur leur faire comprendre, mais on est pas du tout sur la même longueur d'onde: je cherche une station et eux me montrent la jauge, ou bien l’emplacement du réservoir... Lorsque j’essaie un mime plus sophistiqué (j’ouvre mon réservoir et fais semblant de mettre de l’essence dedans ), les gens se rassemblent autour de moi et se marrent . Peut-être pensent-il que je fais une sorte de spectacle de rue ?? On fini quand même par trouver un gars qui comprend « petrol ». Ouf sauvés ! A partir du moment où on lui fait noter le mot Vietnamien (« Xang ») sur notre carnet, les gens nous indiquent rapidement la bonne direction et on fini par trouver notre station service. Nous pouvons enfin partir ! La route est superbe ! Mais nos motos toujours aussi capricieuses…
On arrive tout de même au marché sans encombre. Et c'est trop de la balle ! Vraiment authentique. Il y a plus de touristes que je ne le pensais (mince, on a quand même tout fait pour être dans le trou du cul du monde !!), mais ils ne sont tout de même pas très nombreux. L’attraction de ce marché est la foire aux buffles.
J’essaie de comprendre comment se déroulent les enchères, mais je ne pige rien du tout : des types s’excitent en agitant des billets, et à la fin personne n’a l’air de repartir avec un buffle…

Pour la pause déjeuner, je m’installe à une échoppe et commande (encore) un Phò. C’est vraiment fun, je mange au milieu des Hmongs. Par contre les assaisonnements ne correspondent pas à ce que je connais. Du coup j’ai encore l’air d’un manchot en mangeant . Et en fait ce Phò n’est pas très bon … Sindy, quand à elle s’est acheté un beignet croyant en avoir un à la banane, mais finalement le goût est inconnu et indéfinissable …
Assez rapidement dans l’après-midi, l’ambiance du marché retombe. On en profite pour marcher un peu et visiter un petit village juste à coté. Les habitants sont assez surpris de nous trouver là ! On se fait d'ailleurs finalement « chasser » par une vieille .
On reprend nos motos et on se dirige vers la Chine, toute proche. J’ai lu dans le guide que la zone était interdite aux touristes… alors c’est plutôt tentant d’aller y jeter un œil !! Mais on ne s’attarde quand même pas trop... Sur le retour, la moto de Sindy n’arrête pas de caler et a de plus en plus de mal à démarrer. Pour ma part, j’ai subitement du mal à passer les vitesses… Puis, lors d’une pause photo, la béquille de ma moto cède sous son poids… Putain, quelle chiotte ! La chute achève la poignée droite qui était déjà branlante et réparée avec du scotch… Du coup après avoir rendu les scooters, on ne traine pas trop dans le coin : les proprios voudront certainement essayer de nous soutirer de la thune en niant leur état initial de décrépitude.
Le soir tombe et nous allons dîner, plus ou moins par hasard, dans la maison d’en face l'hôtel. Ca n’a pas vraiment l’air d’être un resto : juste une femme qui fait la cuisine à qui vient. Mais un mec qui en sort nous encourage à y entrer en nous disant que ce sera notre meilleur repas alors, on se lance. On ne comprend pas trop ce qu’on va manger, mais ça s’avère être vachement bon ! Et extrêmement bon marché !


Bac Ha - 2 Le Marché | Le Train de l'Enfer

Le Marché

Notre nouvelle chambre a une ouverture donnant sur la rue. Malgré mes boules quies, je suis réveillé dès le petit jour par le barrouf typiquement Vietnamien…
Aujourd’hui nous allons « visiter » le marché hebdomadaire de la ville, très réputé ! Histoire de changer un peu du Phò, on se prend un petit dej’ à l’occidentale : omelette et crêpe… malheureusement ratée …
Nous arrivons au marché et le premier contact n’est pas très positif : le lieu souffre vraiment de la comparaison avec Can Cau où nous étions hier : c’est une espèce de terrain vague pourri en bordure de ville ! De plus, si jusque là nous étions quasiment les seuls occidentaux de la ville, quelques cars sont venus spécialement pour la journée . Mais heureusement le marché est très grand et on se rend vite compte qu’il est tout aussi génial que celui d’hier ! Il est également assez différent. Si à Can Cau nous étions en plein « territoire » Hmong, ici le marché semble plus Vietnamien, avec tout de même de nombreux Hmong venus des environs. Comme tous les marchés que nous avons parcourus jusqu'ici, il est extrêmement vivant et on reste pas mal de temps à chaque étal pour observer les gens . Le poissonnier est passionnant à regarder : les poissons sont toujours vivants et tués seulement au moment de la vente . Au moins ici c’est frais, on pourra en manger ! Dans les allées principales, c’est un va-et-vient de scooters apportant différents produits. Les poissons par exemple sont acheminés dans des « aquariums » de fortune en carton doublé de sacs plastiques !
On remarque pas mal de vieilles qui ont l’air de vendre de l’alcool dans des bidons d’essence recyclés ! Il faut absolument que j’essaie ! Je marchande donc un petit verre, directement servi dans un bouchon de bidon. Mais en me le servant la vieille plonge son pouce dedans et... putain c’est ignoble ! Il est tout plein de terre et surtout tout moisi : comme si il était rongé par un ongle incarné géant !! Mais bon, je ne peux plus me dégonfler, sinon je vais la vexer. Et après tout l’alcool ça désinfecte … Je bois cul sec et finalement ce n’est pas mauvais. Et beaucoup moins fort que je ne le pensais ! Je décline tout de même la proposition pour un second verre … Tout comme hier, ici aussi il y a une foire aux animaux. Et elle déchire ! A Can-Cau il n’y avait que des buffles à vendre. Ici il y a de tout ! De buffles bien sûr, mais également de oies, des couanards, des cochons et… des chiens ! Et oui ça se mange ! J’espère bien pouvoir essayer dès que possible ! Par contre, un truc qui choque, c’est qu’ils sont sans pitié avec les bêtes. Les cochons se font manipuler comme des sacs à patates. Et pour les chiens ce n’est pas mieux : on croise un groupe de vietnamiens amusés à tirer sur un bout de fil de fer accroché à la gueule d'un petit chiot. Autant dire que la bestiole n’apprécie pas trop … Nous passons le reste de notre temps à observer tout ce petit monde . Nous assistons ainsi à une altercation provoquée par une vendeuse de mandarines accusant une Hmong, qui porte un petit sac de fruits, de l’avoir volée. Comme nous avons tout vu, nous savons que les mandarines du sac ont été achetées à l'étal d'à coté. Et je suis sûr que la vendeuse le sait également ! La discussion devient assez rude et attire pas mal de curieux. Confirmant ce qu’on a déjà remarqué auparavant : les Vietnamiens sont assez hostiles envers les Hmongs et ont l’air de les mépriser . Finalement l’accusée repartira tout de même avec ses mandarines. Un peu plus loin, c’est un gamin qui se fait choper en train de piquer une paire de chaussures. Ayant également assisté à la scène, on peut dire que là c'était vrai, et carrément trop grillé d’avance ! Il se fait sérieusement sermonner par la vendeuse et tous les vendeurs voisins venus voir.


Le Train de l'Enfer

Arrivés à Lao Cai, nous avons le temps d’aller voir la frontière avec la Chine, située de l’autre coté de la rivière. Les bâtiments sont gigantesques et font vraiment Staliniens ! Nous arrivons finalement à la gare ; cool il y a un train de nuit dans une heure !! Nous nous dirigeons la bouche en cœur vers un guichet pour prendre un billet… pour nous voir rétorquer qu’il n’y a plus de place ! Ah merde, si on est obligé de dormir ici et de passer 11h demain dans le train, ça fait quand même chier !! En insistant un peu, il s’avère qu’il y a quand même quelques places de libres… en 3e et 4e classe ! Bon bah on fera avec. L’avantage c’est qu’au moins le billet ne coute pas cher ! Ne sachant pas trop si finalement on a un billet de 3e ou de 4e, on se dirige vers notre wagon et ouf on est en 3e : la classe des sièges "durs mous" ! En 4e, classe "dur dur" les sièges sont en bois et on vraiment l'air inconfortables … Mais la 3e, c’est pas la fête non plus !! Les sièges portent bien leur nom et sont tout de même assez durs avec un dossier à angle droit parfait pour le dos ... Mais bon au moins on ne se collera pas d’échardes dans le cul ! Ce train c’est l’Enfer ! Horrible ! Non seulement nous sommes trop mal installés, mais le bruit est hallucinant ! Déjà, l’absence de fenêtres nous permet de bien profiter du bruit des rails. Mais en plus, à coté de nous, la porte des toilettes s’ouvre et claque dans un grincement insupportable . De là sort une très forte odeur d’urine… ainsi qu’un « passager clandestin », caché entre deux wagons mais qui s’est fait choper par un contrôleur ! Toute la nuit sera comme ça : vacarme incessant, va et vient permanent de meuf qui vendent des saloperies et qui me secouent à chaque passage dés fois que j’achète leurs merdes … Il sera donc impossible de dormir pendant ce voyage de 11h !! Je me rabats donc sur mon bouquin que je n’avait pas encore eu l’occasion d’ouvrir, mais pas de bol, il est vraiment très chiant ! Est-ce que je vais devenir fou ?? Mais heureusement, mis à part les vendeuses relouds, nos co-voyageurs sont plutôt sympas . Les plus organisés se couchent sous les banquettes sur des bâches en plastique et les autres essaient tant bien que mal de trouver une position qui ne leur broie pas les os… Un de nos voisins, voyant que je lis à l’aide de ma lampe frontale, essaie de me faire plaisir en allumant la lumière… de tout le wagon ! Comme ça fait un peu chier tout le monde, je ré-éteins en essayant de le remercier quand même avec de larges sourires…

Galères

4h du matin nous arrivons enfin à Hanoi. Ouf ! Enfin on peut sortir de ce train apocalyptique !! Mais il va falloir finir la nuit dans un parc, car à cette heure il n’y a rien d’ouvert ! Nous n'y sommes pas seuls : on aperçoit de nombreux rats et des mecs plus ou moins chelouds qui trainent. L’un d’entre eux s’approche de nous et nous fait un peu flipper. On ne comprend pas trop ce qu’il veut, mais il n’a pas l’air amical. On s’éloigne donc de notre banc et on fini la nuit en compagnie d’un autre couple de français se trouvant dans le parc pour les même raisons que nous.
Mais rapidement l’ambiance un peu glauque fait place aux… Vietnamiens matinaux qui viennent dans le parc faire leur Tai Chi quotidien ! C’est vraiment excellent et on passe une bonne heure à les regarder . Certains s’entrainent seuls, d’autres en groupe et en musique. Y’a même un groupe de femmes qui s’entrainent au sabre !! Une Vietnamienne vient nous voir et nous demande où on va. Comme elle est assez collante, on pense qu’elle veut nous vendre un truc ou nous proposer les services d’un pote . En fait on réalise qu’elle veut juste qu’on libère un peu d’espace pour qu’elle fasse sa gym avec ses copines … Après ce petit moment de détente, nous nous mettons en route pour la prochaine ville : Ninh Binh, qui se trouve à coté de ce qu’on appelle la « Baie d’Ha-Long terrestre ». Avec un nom pareil, ça promet d’être chanmé ! On monte donc dans un taxi pour la gare routière. Mais voilà, je me rends compte très vite que le chauffeur n’a pas réinitialisé son compteur au début de la course . Je lui fais remarquer assez calmement, mais il invente tout un tas d’excuses bidons et ne veut rien savoir. Bref il veut nous arnaquer ! Il est hors de question qu’on reste. Je me mets donc à hausser fortement la voix, ce qui a l’air de l’impressionner et il s’arrête finalement. Mais se connard continue à me donner des explications à la con sur son compteur et ne veut pas ouvrir le coffre… Le tout en me regardant et se marrant : bref il se fout de ma gueule ! Sindy est déjà dehors pour récupérer les bagages et le chauffeur essaie de me convaincre de sortir à mon tour. C’est gros comme une maison qu’il se tirera direct avec nos sacs si je fais ça. Finalement, après lui avoir pas mal gueulé dessus il fini par céder et on peut enfin récupérer nos sacs . Bon, mais la gare c’est loin, et il nous faut quand même un taxi. Nous montons dans le premier qui passe, et c’est reparti !
Putain ! Le prix sur le taximètre augmente anormalement vite… Très vite même !! Je regarde plus attentivement, et aucun doute possible : le taximètre a été grossièrement trafiqué ! C'est pas notre jour ; deux taxis, deux tentatives d’arnaques !! Je fais donc remarquer au chauffeur que le prix n’est pas valide et que son taximètre est un faux. Mais bien sûr, il fait mine de ne pas comprendre et, tout comme le précédant chauffeur, il essaie de me pipoter en se marrant !! Rahhhh putain !! C'est vraiment énervant ! Après l’esclandre de tout à l’heure, ça me saoule de recommencer. Et surtout cette fois, on a avancé beaucoup plus loin : on ne sait pas du tout où on est . Après un rapide calcul de ce que ça va nous coûter en euros, on prend sur nous et on se dit que de toute façon le prix est ridicule par rapport à nos standards. Mais bon, quand même, ça fait quand même bien chier de se faire arnaquer comme ça ! Heureusement nous allons rapidement pouvoir avoir notre petite vengeance … Arrivés devant la gare, on remarque deux policiers en uniforme. Pendant que Sindy fait mine de payer le chauffeur, je m’approche des flics et je remarque que ce dernier ne me quitte pas des yeux et qu’il a l’air vraiment anxieux. Prêt à démarrer tout de suite… Ha ha !! Que faire ? Le dénoncer ?... Finalement ce n’est sûrement qu’un pauvre type alors, grand princes, on le paie… non sans avoir quand même joué avec ses nerfs en faisant semblant d’aller voir les policiers … Bon ! On est pas mal échaudé, mais au moins dans le bus ça devrait être sans histoire. Malheureusement on se trompe …
Le chauffeur du minibus et le gars qui vend les billets nous font monter avec nos sacs à l’arrière, avant de prendre les autres passagers. Ces deux là sont vraiment antipathiques : ils malmènent un pauvre vieux conducteur de motorbike et refusent qu’il s’asseye sur un siège ; il fera le trajet par terre dans l’allée … Une fois en route, un de ces lascars revient voir Sindy pour lui demander assez sèchement de payer un supplément pour nos bagages. Tiens c’est curieux, ce n’est pas du tout ce qui était convenu … Du coup Sindy ne se
Il nous faut maintenant trouver un hôtel, ce qui nous laisse le temps de remarquer que la ville est bien glauque… Heureusement, ce n’est pas le cas de notre hôtel, tout neuf ! Tellement que des ouvriers terminent les finissions de notre chambre alors même que nous sommes dedans … En tout cas la proprio est très sympa et est ok pour nous louer ses scooters persos afin qu’on puisse se balader dans la campagne demain. Histoire de s’assurer qu’on ne va pas lui rendre en morceaux, elle nous fait tout de même passer un petit test de conduite dans l’arrière cours …


Dans la Campagne

Aujourd’hui on va visiter les environs de Ninh Binh. Au programme « Tam Coc », surnommé la baie d’Ha Long terrestre, car il s’agit d’une rivière circulant entre des formations rocheuses identiques à celles de la vrai Baie d'Ha-Long, et visite des temples environnants. Comme on se déplace en motorbike, on demande un petit plan, dessiné par l’hôtelière, et c’est parti !
La balade sur la rivière se fait en barque, et est organisée par une coopérative locale. Ils ont un système de tickets et un embarcadère en pierre qui montre que c’est très organisé ; et surtout très touristique !... Notre équipage se compose d’une femme enceinte (!) et de son père. Assez rapidement, nous sommes rejoints par une femme en barque transportant pleins de produits. Evidemment, elle va bien nous essayer de nous vendre des trucs… et bah non ! Elle a l’air d’être une copine de notre femme enceinte et ne nous demande rien . Par contre elle se met à notre hauteur puis n’arrête pas de parler à sa copine et de se marrer. Du coup ça nous gâche un peu l’ambiance … Lorsqu’on passe à proximité d’un petit temple, je demande s’il est possible de s’y arrêter. Mais refus catégorique : ce n’est pas possible… contrairement à ce qui est indiqué dans mon guide. Mouais, je pense plutôt que ça les fait chier ...
Arrive un moment où notre bateau s’arrête, car nos rameurs ont besoin de se reposer. Leur copine nous donne des cannettes pour eux et… bien sûr il nous faut les payer ! Ah on s’est fait avoir comme des bleus, et maintenant il est délicat de refuser, d’autant plus que notre rameuse caresse son gros ventre d’un air apitoyé ... Après un intense marchandage, car les canettes sont bien sûr proposées hors de prix, nous repartons… dans l’autre sens ! Etait-on à la fin du parcours, ou tout simplement trop radins ?... En tout cas, les canettes on été vite rangées, soi-disant pour plus tard. Sindy pense que bien sûr elles ne seront jamais ouvertes et qu’elles seront resservies aux prochains touristes ... Pour ma part je suis bien énervé car je n’aime pas ce genre d’entourloupe ! En plus maintenant la « copine » veut nous refourguer toutes les saloperies de son stock ! Un peu plus loin, c’est notre rameuse qui veut absolument qu’on lui achète ses broderies. On n’en a aucune envie, d’autant plus qu’elles sont vraiment à chier, mais dans cette barque il n’y a aucun échappatoire possible . Finalement, peu de temps avant d’arriver et alors qu’on est plus que gavés, c’est maintenant un pourboire qu’elle nous demande avec insistance (et toujours en se caressant le ventre… j’en viens à douter qu’elle soit réellement enceinte finalement). Faisant mine de ne pas comprendre le sens de « pour-boire », je lui dis que si elle a soif elle a ses cannettes ! Et on se casse rapidement une fois à terre. Pour la suite, nous allons traverser la campagne alentour pour rejoindre le temple d’Hoa Lu situé à une vingtaine de kilomètres. Notre plan nous montre un petit temple, « Thai Vi », sur le chemin. A l’entrée, c’est tranquille : un vieux ramasse de la paille, tandis qu’un autre mec, à moitié endormi, vend de l’encens . Nous lui achetons un paquet de bâtons chacun et rentrons dans le temple, bientôt rejoins par le vieux. Ce dernier, qui a apparemment toujours vécu dans le temple, s’improvise guide et nous explique plein de trucs . Il nous apprend également à jouer d’un instrument local, sorte de guitare à une corde, mais dont nous n’arrivons pas à retenir le nom . Il nous donne même des fruits pour qu’on se restore avant de reprendre la route ! En fait il est tellement sympa qu’il nous réconcilie avec les Vietnamiens . Car il faut dire qu’on s’est quand même tapé pas mal de relouds ces deux derniers jours ! L’ambiance ici est vraiment apaisante et nous y passons une bonne heure avant de repartir. Non sans avoir fait un don conséquent pour le temple. Comme quoi c’est contre productif de faire chier les touristes pour leur soutirer de la thune …
Nous repartons, vers Hoa Lu et en chemin je crois voir un panneau indiquant un « truc touristique ». Nous allons donc voir et nous nous retrouvons au pied d’un impressionnant escalier à la « Dragon Ball ». La montée est assez rude, mais tout en haut, la vue est superbe ! On a vraiment bien fait d’y aller ! Mais le temps passe vite et il faudra quand même arriver à Hoa Lu rapidement pour pouvoir rentrer avant la tombée de la nuit. On se perd finalement un peu et, à cause de la barrière de la langue, les villageois ne peuvent pas grand-chose pour nous aider, même si ils sont très chaleureux !
Pour le second temple, il faut monter sur une colline. A peine arrivés au pied, une meuf nous colle pour nous vendre de l’eau. Impossible de s’en dépêtrer ! Elle nous suit et se met à compter tout haut le nombre de marches… 1,2,3... putain elle va nous faire chier : on a lu dans le guide qu'il y en aura 252 !!! En m’énervant un peu, j’arrive à lui faire comprendre que peut-être je lui achèterai de l’eau en redescendant. Ca a l'air de la satisfaire et elle se barre. Ouf ! Un peu plus loin, nous croisons un couple de suisse… suivi d’une vieille qui leur fait de l’air avec une feuille de bananier. Apparemment ici tout le monde a droit à son boulet ! Une fois en haut, on est super déçus : en guise de temple il y a simplement un tas de cailloux avec un petit autel. Et juste à coté, une vieille et une petite fille qui essaient aussitôt de nous proposer leurs services et de nous suivre… Raaaaah ! La vieille est finalement assez facile à distancer : à cet âge, monter et descendre des marches c’est difficile . D’autant plus qu’on fait tout pour la faire tourner en bourrique : on descend, puis on remonte, puis on redescend . Finalement, ça nous amuse de la voir interloquée, car elle ne comprend pas du tout ce qu’on fait ! Mais oui mémère, on se fout de ta gueule ! Par contre la petite fille c’est une autre affaire ! Elle est agile : impossible à semer ! Et surtout notre manège l’amuse bien ! Lorsqu’elle me colle un peu trop, je m’arrête brusquement et elle se prend la tête dans mon sac à dos ce qui la fait bien marrer. Finalement elle est cool ! Aririvés en bas, tout le village nous saute dessus du coup on monte sur nos motos et on se casse rapidement.
Mais bientôt notre bus arrive. Après le trajet en train et les galères de la veille, on a décidé pour une fois de voyager avec d’autres touristes, dans un bus couchettes tout confort ! Demain, on se réveillera à Hue, 500 kilomètres plus au sud, en pleine forme et sans avoir perdu de temps ! Mais le bus, parti d’Hanoi, est déjà bondé quand on monte dedans. Il fait noir et je trouve péniblement une place dans une sorte de caisson-couchette. Sindy est plus loin à l’arrière. Je vais essayer de dormir, on verra bien demain…

Hoi An Inondations! | Hoi An | My Son

3 semaines au vietnam, les inondations!

Mais on s’aperçoit rapidement que la ville est également complètement inondée… Et vu ce qu’il tombe, l’eau n’est pas près de refluer ! Du coup on décide de zapper Hue pour le moment, et de passer directement à l’étape suivante de notre voyage : Hoi An, située une centaine de kilomètre plus au sud. Nous reviendrons à Hue dans quelques jours, en espérant qu'ici la situation s’améliore ! En attendant notre prochain bus, nous faisons un petit tour du centre historique de la ville, et nous voici repartis ! En chemin, le temps se dégage et on aperçoit même le Soleil ! Je pense qu’on a fait le bon choix ! Et le paysage est très sympa . Hoi An est vraiment une petite ville avec beaucoup de cachet ! Je sens qu’on va se plaire ici… même si ici aussi la rivière est sortie de son lit ! D’ailleurs la rue de notre hôtel est inondée… Heureusement, il n'est pas cher et mortel : y’a même une piscine intérieure ! Et puis au moins il ne pleut plus… Hoi An La première chose que j’entends en me réveillant, c’est la pluie …
Heureusement ça va ! Il ne pleut quasiment pas et surtout l’eau est complètement redescendue par rapport à hier soir ! Dans la zone du marché, tandis que les stands se mettent en place, les gens nettoient la boue charriée par la rivière. Les pauvres, ils ont du boulot ! Hoi An est réputée pour deux choses. Tout d’abord, c’est l'une des villes médiévales les mieux préservées d’Asie ! Alors des trucs à visiter, y’en a ! On achète donc un carnet de tickets permettant de rentrer dans pas mal de temples et de musées. La ville est également un énorme atelier de couture. De nombreuses boutiques de vêtements sur mesure proposent leurs services, à un prix n’ayant évidemment rien à voir avec ce qui se pratique en Europe… Du coup la plupart des touristes repartent de la ville avec des nouvelles fringues, et nous ne ferons pas exception ! Nous entrons donc dans une boutique, plus ou moins au hasard, et la vendeuse a l’air d’être de bons conseils. Elle nous fait choisir des modèles sur des catalogues type « La Redoute » qu’elle se chargera de copier … Après avoir pris nos mesures, elle nous assure que tout sera prêt dans 24h. C’est cool ! Nous passons le reste de la journée à visiter les innombrables temples et musées de la ville. C’est bien sympa : la ville a un certain cachet, on se croirait dans un film d’époque, genre "Tigre et Dragon".
Pour diner nous n’avons que l’embarras du choix : la gastronomie du centre Vietnam est très réputée . On en profite donc pour prendre un énorme menu dégustation et tous les plats sont de la balle ! Malheureusement, le temps d’engloutir notre repas la météo se gâte et c’est sous de véritables trombes d’eau que nous regagnons notre hôtel. J’ai rarement vu ça ! Mais au moins c’est l’occasion de mettre mon poncho « Tempêtes Tropicales » que je trimballe à chacun de mes voyages et qui ne m’avait encore jamais servi . Et sur tout le chemin, on s'éclate à patauger dans les flaques comme des gamins . C’est assez marrant, mais j’espère quand même que ça va finir par se calmer, sinon demain on risque d’avoir les pieds dans l’eau…


My Son 3 semaines au Vietnam : Baie d'Ha-Long Terrestre

De retour à l’hôtel, après avoir descendu quelques bières avec un couple d'allemands de passage, je me rend compte qu’il y a un grand bocal de « Serpent Wine » sur le comptoir. Cette fois-ci, pas de cobra, mais un gros lézard égorgé et quelques chenilles. Je n’aurai peut-être pas l’occasion d’en gouter ailleurs, alors prenant mon courage à deux mains (et aidé par les précédentes bières…) j’avale… et ce n’est pas mauvais ! Ca a tout simplement le gout de l’alcool de riz. Et ce n’est finalement pas si fort.

3 semaines au Vietnam : Hue Arrivée | Citadelle | Mausolées Arrivée à Hue

Au réveil, la pluie s’est arrêtée. Par contre, l’eau n’a pas du tout refluée. Elle a même encore monté pendant la nuit . Du coup il va falloir patauger un peu pour rejoindre notre bus. Afin de ne pas détruire nos chaussures, c’est pieds nus qu’on y va … et en marchant sur des trucs un peu bizarres, je me rappelle que les rues ne sont pas forcément très propres …
Nous voyageons en direction de Hué dans un bus touristique, car nous avons peur que les horaires des bus locaux soient un peu aléatoires à cause des intempéries . Du coup quelques arrêts sont prévus en chemin… Le premier à lieu à la « montagne de marbre », une espèce de carrière où se rassemblent de nombreux sculpteurs sur marbre. Après les avoir envoyé balader, on se pointe dans un hôtel que l’on sait dirigé par des francophones et qui seront certainement de bon conseil ! Première bonne nouvelle : contrairement à la dernière fois il n’y a plus d’eau dans les rues de la ville . Seconde bonne nouvelle : l’hôtel est acoquiné avec une école de boulangerie française et on peut bouffer des croissants et des pains au chocolat ! Nous dévorons immédiatement quelques viennoiseries et nous remarquons un mec, M. Hoa, qui « traine » dans l’hôtel et a l’air de savoir des tas de choses sur la ville. On va le voir et on fini par lui demander de nous arranger une descente de la Rivière des Parfums en bateau. L’eau est pour le moment trop haute, mais il nous assure que le surlendemain elle sera redescendue et qu’il fera même beau ! Mouais… En tout cas le mec a l’air réglo et même si tout notre « deal » se passe uniquement par oral, on a confiance . Enfin, maintenant on sait comment ça se passe ici et on espère qu’il ne nous oubliera pas dans deux jours …
Nous passons le reste de l’après-midi à visiter l’ancien quartier Français sous des trombes d’eau. Du coup nous nous réfugions dans un musée d’art moderne consacré à un artiste local. Je dois avouer que même si l’art moderne ce n’est pas trop notre truc, on est très agréablement surpris ! On continue ensuite par un autre musée, consacré à Ho Chi Minh, et là c’est plutôt décevant. Mis à part de la propagande pour nous inciter à « suivre la philosophie révolutionnaire du président Ho », il n’y a vraiment rien d’intéressant. Et c’est toujours sous une pluie battante que nous terminons notre petit tour.
En passant en chemin par la cathédrale qui est marrante car elle ressemble à une pagode (pour attirer les locaux ?) et en s’incrustant dans le lycée à une fête scolaire. Ayant entendu du bruit on a voulu voir de quoi il s’agissait et on est arrivé en plein spectacle de magie … La Citadelle
Pfff, il pleut encore ! Mais putain, ça s’arrête jamais !???! Heureusement que dans cet hôtel on a des pains au chocolat pour se consoler !
Quan
d faut y aller, faut y aller ! Nous enfilons nos capes de pluie et partons en direction de la Citadelle !
Hue est en effet l’ancienne capitale impériale du pays.
A l’image de la Cité Interdite de Pékin, les souverains ont fait construire leur citadelle, composée d’une multitude de palais, dans l’enceinte de l’ancienne ville. En chemin, nous nous arrêtons pour visiter un petit musée qui a l’air complètement à l’abandon. Tellement que le toit fuit et que de l’eau coule au milieu de la salle principale . C’est con : le bâtiment, tout en bois laqué, est vraiment beau, ainsi que ses collections. Un peu plus loin, nous visitons un second musée qui est dans le même état. C’est vraiment dommage, ils ne doivent malheureusement pas avoir beaucoup d’argent pour conserver le patrimoine .

Nous arrivons finalement devant l’entrée principale de la Cité Interdite proprement dite, et faut avouer que ça en jette ! Le bâtiment est massif ! En face, se trouve la « Flag Tower », dont une photo a fait le tour du monde : en 1968, prenant les américains par surprise, les nord-vietnamiens ont réussi à conquérir la zone et à y faire flotter leur drapeau. Mais bon, hormis ça, il faut avouer que cette tour, elle n’est pas très esthétique…

Oh non, il pleut encore sa race ! Aujourd’hui on a rendez-vous avec le mec de l’avant-veille pour la « croisière » sur la Rivière des Parfums, mais bien sûr, à cause des averses ininterrompues, le niveau de l’eau est trop élevé et ce n’est pas possible . Il nous propose tout de même, pour remplacer, de longer la rivière en moto et de visiter les différents mausolées situés près des rives. Nous voici donc sur deux scoots avec sa fille (une guide parlant très bien français) et un autre gars. Etant sur la moto de ce dernier, j’essaie de lui faire un peu la conversation mais il ne parle pas vraiment de langue que je connaisse… et vice versa ! Notre première étape nous emmène à la « Pagode de la Dame Céleste ».
Une espèce de grande tour très caractéristique du coin. Malheureusement on ne peut pas visiter l’intérieur. Mais autour, il y a plusieurs trucs à voir . Tout d’abord il y a la voiture du premier bonze s’étant immolé dans les années 60 pour protester contre la présence américaine. Il n’a évidemment pas survécu, mais sa photo a fait le tour du monde et a fait grand bruit à l’époque. Bien sûr, les Vietnamiens ayant gagné la guerre, c’est maintenant un héros national . Et comme on voit sa voiture sur la photo connue, bah voilà, maintenant elle est exposée comme une relique ! Un peu plus loin dans le parc, il y a une école pour futurs moines. C’est rigolo : tous les « disciples » ont le crane rasé, sauf une énorme mèche qu’ils ne pourront couper qu’une fois véritablement devenus moines . Pour je ne sais quelle raison, nous nous mettons à parler du sida. Notre guide nous explique alors que le sida est un fléau qui touche toute l’Asie… sauf le Vietnam ! Et ce grâce à l’admirable gestion du Parti Communiste Vietnamien . Mouais… Lorsque je lui demande quelles études elle a suivit pour devenir guide, elle me répond « la politique » …
Nous nous dépêchons de partir, car on va essayer d’atteindre une seconde pagode à temps pour la cérémonie matinale. L’ambiance et la musique sont vraiment envoutantes ! C’est chouette de pouvoir y assister ! On se renseigne sur les paroles des « chansons », et en fait ils récitent tous les noms connus de Bouddha.
On va ensuite au premier mausolée, celui de l’empereur Tu Duc. C’est sous son règne que les français ont débarqué au Vietnam. Ils l’ont laissé sur le trône, mais ce n’était plus qu’une marionnette . Ne pouvant plus s’occuper de la politique du pays, il consacra alors son temps à la construction de son mausolée. Et il faut dire qu’il est impressionnant ! Et surtout, pas du tout lugubre comme on pourrait le penser. C’est une succession de jardins, de lacs et de petits temples, couvrant plusieurs hectares . Tout au long de la visite, en parlant avec la guide, on se rend compte que les Vietnamiens mélangent allègrement bouddhisme et culte des ancêtres. Les morts ayant toujours des besoins dans l’au-delà, les vivants dressent toujours un autel voué à leurs ancêtres dans une pièce de la maison. Ils peuvent alors leur offrir de la nourriture, de l’argent (sous forme de faux billets que l’on brule ) ou même des motos ! Intellectuellement, je trouve cela un peu contradictoire avec le bouddhisme et ses notions de réincarnation et de Nirvana, mais bon, ici c’est la norme et il y certainement des subtilités qui m'échappent !
Le second mausolée que l’on visite, celui de Khai Dinh, est totalement différent. C’est une espèce de château à l’européenne auquel on accède par un escalier gardé par des dragons. Datant des années 30, à une époque où les français contrôlent véritablement tout le pays, on sent que l’empereur a moins de thunes que son prédécesseur : les matériaux utilisés font quand même un peu pourraves … En revanche, l’intérieur est splendide : les murs sont entièrement recouverts de dorures et de céramique ! En m’approchant un peu, je remarque que cette dernière a l’air de provenir de petits bouts d’assiettes que l’on a collé. Surement une restauration pas très bien faite … Mais non, notre guide nous apprend que casser la vaisselle pour la coller au mur était d’usage à l’époque ! Devant la statue du monarque, elle essaie de nous convaincre que c’était un géant.
La statue mesure 2m50 et elle veut nous faire croire qu’elle est taille réelle. Pas de bol, on a vu les vêtements exposés dans une autre pièce : l’empereur était plutôt un nabot …

Dans quelques heures nous partons pour Ho Chi Minh Ville, que tout le monde ici appelle encore sous son ancien nom : Saigon.
Nous prendrons un avion car on a pas trop de temps et le train serait trop lent. Alors en attendant le taxi pour l’aéroport, nous partons nous promener une dernière fois dans la ville. On se retrouve pris dans la circulation des scooters au sortir du travail et c’est vraiment impressionnant ! Mais le temps passe vite et nous voilà bientôt en vol pour Ho Chi Min Ville, où nous atterrissons en pleine nuit.

Saïgon Embrouilles! | La Ville

Embrouilles!

La première chose à faire en sortant de l’aéroport est de trouver un taxi qui nous emmènera dans le centre ville. Ce ne sera pas compliqué : comme d'hab', une nuée de types nous saute dessus ! Un peu stressés par la cohue, on se dirige vers un mec qui a l’air d’attendre peinard dans son taxi . Pendant que nous chargeons nos bagages, un autre mec en uniforme de l’aéroport nous dit qu’on devrait en avoir pour environ 5$ puis il nous prend en charge et indique notre destination au chauffeur . Au milieu du trajet, ce dernier nous dit qu’on devra certainement en avoir pour 7$. Bon, y’a un taximètre, mais c’est cool il nous tient au courant ! Au final, le taximètre indique 65 000 Dongs, soit 3,5$. Je sors l’argent pour payer, mais notre chauffeur veut absolument récupérer 5$. Soit disant qu’on a conclu un marché ! Mais on a rien conclu du tout ! Ca doit être l’autre enculé de l’aéroport qui lui a dit ça ! Suit une altercation où on campe chacun sur nos positions. Il est vraiment haineux et en fait on est à deux doigts de se foutre sur la gueule … Il essaie même d’entrainer d’autres Vietnamiens dans l’histoire, en nous traitant certainement de voleurs, mais heureusement ça les laisse complètement indifférents. Finalement on ne cède pas, mais on fait pas mal de détours avant d’aller dans notre premier hôtel, car on le voit nous suivre à distance et on ne voudrait pas qu’il sache où on va ! Pour notre premier contact avec Ho Chi Minh Ville on n’est pas déçus !
D’autant plus que trouver un hôtel ne s’avère finalement pas si simple ! En fait ils sont tous trop chers par rapport à ce qu’on a connu jusqu’à maintenant. Nous finissons par en trouver un proposant des chambres à 15$ et 10$ et après avoir refusé la chambre à 15$, vraiment trop pourrie pour le prix, le gérant fait mine de ne pas pouvoir ouvrir la chambre à 10$ . Clairement il nous pipote en espérant qu’on prenne la piaule la plus chère . Parfois ils nous prennent vraiment pour des cons dans ce pays ! Finalement on se barre et on fini par trouver une chambre ailleurs à 12$. C’est loin d’être le grand luxe, mais on en a marre de se prendre la tête et on est vraiment sur les rotules. Affiché au dessus du lit, le règlement de l’établissement. Règle n°5 : interdiction de ramener des putes ! Je me disais bien que dans cette rue, y’avait beaucoup de vieux occidentaux accompagnés de jeunes vietnamiennes…


3 semaines au Vietnam :
La Ville

On se lève ultra-tard ! Et enfin on voit le Soleil !! Ca fait du bien, après une semaine sous un temps de merde. Et c’est donc sous une chaleur écrasante que nous partons visiter la ville. Au hasard des déambulations, on se retrouve devant l’Hôtel de Ville et l’Opéra, qui sont des exemples de l’architecture coloniale française. Ces bâtiments sont plutôt jolis et sur l’opéra, des employés municipaux sont en train de déployer deux grandes bannières aux couleurs de l’Etoile Jaune . C’est que dans quelques jours aura lieu la commémoration nationale des 90 ans de la Révolution d’Octobre, ayant débouché sur la prise du pouvoir en Russie par les Bolcheviques. Honnêtement, il ne doit plus y avoir beaucoup d’endroit au monde où l’on fête l’avènement de l’URSS … Peut-être à Cuba ou en Corée du Nord ?? Afin de rejoindre le « Musée d’Ho Chi Minh », suivant les indications du Routard, on traverse la moitié de la ville. Ca nous permet de voir qu’elle est bien plus moderne et occidentalisée qu’Hanoi. Mais pour ma part je préfère finalement le charme « provincial » de cette dernière. D’autant plus qu’ici, il y a beaucoup plus de voiture et notamment des 4x4 conduits par des mecs… qui en fait ne savent pas conduire . Ils les dirigent comme des scooters et en gros se foutent pas mal du reste du monde. Y’en a même un qui tape avec son rétro dans le bras de Sindy ! Après avoir traversé une espèce de friche industrielle, nous arrivons enfin en face du musée.
Mais c’est curieux il a l’air fermé. Et le bâtiment est vraiment moche alors que, dixit le guide, il devrait être un des plus beaux de l’époque coloniale. En fait il y a deux musées « Ho Chi Minh » dans cette ville ! Putain c'est quand même assez con ! Et évidemment, le bon musée se trouve à l’autre bout de la ville … là d’où on vient en fait ! Nous voici donc repartis dans l’autre sens. Après pas mal de détours, on arrive enfin devant le bon musée. L’expo est un peu décevante : c’est un peu fouillis et c’est surtout pas mal de propagande. Enfin il faut dire qu’on le cherche : le thème principal est la naissance du communisme au Vietnam et la guerre d’indépendance contre les français … Un instituteur vient d’ailleurs le faire visiter à sa classe. La scène est assez hallucinante : il leur parle à l’aide d’un mégaphone et leur indique quand applaudir ! Heureusement, tout n’est pas comme ça à Saigon, et pour le dîner on se pose dans une échoppe près du marché. Ca ne paye pas de mine, mais c’est vraiment excellent ! Tient, j’ai bien envie d’y retourner demain moi !

Le Delta du Mékong Le Delta | Retour à Saïgon

Le Delta Aujourd’hui nous partons pour le Delta du Mekong ! Bon, comme on n’a que très peu de temps sur place, on est passé par la solution de facilité : une agence locale. La dernière fois pour My Son, c’était plutôt moyen (trop de touristes sur le site, une visite au pas de charge), mais grâce à ça on n’avait pas été coincés dans les inondations. Et puis là je le sens bien !

On débarque sur une deuxième ile. Il y a une espèce de palmeraie vraiment chouette . Mais pas le temps de rêvasser, nous voilà déjà assis pour boire un thé et écouter de la musique traditionnelle. Franchement c’est du foutage de gueule : ces mecs ne sont pas plus musiciens que moi ! C’est très dissonant et très désagréable ! Je pense que ce sont des villageois du coin qui se déguisent et vivent grâce aux pourboires… En plus le guide, qui a un micro, n’arrête pas de tchatcher et de sortir ses blagues foireuses . C’en est trop, on se casse en attendant que le massacre soit fini. On ne s’éloigne quand même pas trop, histoire de pouvoir entendre lorsque c’est fini, et on aperçoit une espèce de hangar, avec un mec qui glande devant. On se demande bien ce qu’il y a là-dedans ! Nous nous approchons et le type, très sympa, nous invite à nous assoir à sa table et à prendre un thé ! Ah ça c’est cool ! Malheureusement, on est une nouvelle fois bloqués par la barrière de la langue : je n’arrive même pas à lui dire que je m’appelle Christophe. Et comme il ne sait pas lire, mon lexique n’est cette fois d’aucun secours. On passera donc un bon quart d’heure en sa compagnie en se regardant et en souriant . Ambiance un peu bizarre, mais on est bien contents d’avoir fait cette rencontre ! En revenant au resto, nous nous faisons poursuivre par des chiots qui aimeraient bien nous croquer les mollets ! Vu leur taille de microbe, ils ne sont pas bien dangereux, mais ils font un bruit pas possible. Du coup notre retour dans le groupe est loin d’être discret… Je crois qu’on est définitivement catalogués comme les gros boulets de notre groupe …

Nous repartons ensuite dans des petites barques qui nous servent à changer d’ile. Ah là enfin on fait un truc vraiment sympa ! J’essaie d’apprécier le plus possible, car j’imagine bien que ça va être court. Nous débarquons dans une « fabrique » de bonbons ; qui bien sûr fait également boutique ! Immédiatement, le guide reprend son rôle de VRP et nous informe qu’on peut acheter 5 paquets pour le prix de 4. C’est sûr, il a sa part sur chaque vente ! Sur le stand, il y a des petites fioles de Vin de Serpent. Comme je ne sais pas trop si je dois croire les Vietnamiens de Sapa qui m'ont appris que de la bile et du venin de serpent entrent dans la composition du breuvage, je décide de demander à notre cher guide. Mais tout ce que ce con veut me dire, c’est que c’est bon pour le sexe et qu’il faut absolument que j’en achète . Quel connard ! Du coup je regarderai sur Wikipedia en rentrant ! Mais cette belle journée de visites touche à sa fin et cette fois on reprend le bus pour de bon.
Arrivés près de Saigon, je remarque des tas de projets immobiliers. Certains concernent des résidences de luxe, avec des buildings de verre et des lacs artificiels ! C’est clair que le pays se transforme. En tout cas Sindy et moi on est bien d’accord pour dire que les excursions organisées c’est fini !


Retour à Ho Chi Minh C’est notre dernier jour à Saigon, car demain on repart en avion pour Hanoi. On va essayer d’en profiter un max !

Nous allons donc visiter le musée des « Atrocités de Guerre Américaines » qui est parait-il très intéressant, malgré un nom qui ne laisse pas présager d’une objectivité impartiale … A l’entrée ça commence mal : la guichetière essaye de nous vendre les billets à 80000 alors qu’on sait qu’ils sont à 30000. Putain, même dans les trucs officiels, on essaie de nous arnaquer ! Pour ce qui est de la visite, effectivement, c’est le musée des atrocités ;
il y a des tas de photos de mecs brûlés au napalm et même… des fœtus difformes exposés dans des bocaux ! C’est quand même plutôt glauque ! Et ce n’est ben sûr pas objectif. Si bien évidemment les Américains n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère et n’ont pas hésité à bombarder des populations civiles, les Viêt-Cong n’étaient pas des enfants de cœur n’ont plus ! Mais de ce coté là silence complet… Bon ce n’est pas étonnant : le Vietnam reste une dictature communiste et un peu de propagande ne fait pas de mal ! D’ailleurs une classe venue pour visiter, est assise devant une guide qui, comme avant-hier, les « instruit » à l’aide d’un mégaphone …

Mais malgré tout ça, ce n’est pas inintéressant ! Faut reconnaitre que la guerre c’est quand même crade et ici on s’en rend mieux compte que dans n’importe quel musée occidental que j'ai visité jusqu'à présent. On visite même les minuscules cellules utilisées pour emprisonner les communistes par… les colons français ! Et puis il y a une exposition sympa à l’extérieur avec des avions et des chars d’assaut .
Hanoi Retour à Hanoi | Abandon

Nous avons passé trois semaines au Vietnam en Novembre 2007. Retour à Hanoi Le réveil sonne à 5h. Ce matin nous prenons l’avion pour Hanoi.
Cette fois c’est pour de bon : si on est déjà passé par la ville auparavant, c’est maintenant la dernière étape de notre voyage et nous avons trois jours pour la visiter . On descend à l’accueil de l’hôtel et on réveille le jeune de la réception qui dort… sur un matelas par terre au milieu des ordinateurs ! Le hall de l'hôtel sert en effet de cybercafé où les jeunes du quartier viennent passer leurs soirées à jouer en ligne. Dur dur… Mais son salaire ne lui permet surement pas de louer un appart. C’est le cas pour tous les jeunes bossant dans les hôtels que nous avons rencontrés jusqu’ici . Depuis l’avion retournant vers Hanoi, j’ai une vue imprenable sur le pays. Ho Chi Minh Ville / Saigon, énorme mégapole grouillant de scooters, le Delta du Mékong très vert et plein de rizières, la Rivière Rouge très… rouge ! J’ai également un bon aperçu de la météo : très beau dans le sud, temps de merde au centre et beau temps brumeux dans le nord. C’est un peu un condensé de toute la météo de notre voyage ! Arrivés à Hanoï, nous trouvons un petit hôtel sympa près de la rue des tailleurs de bambous.
Ici, chaque rue est spécialisée dans un métier différent. En nous déplaçant dans la ville, elle nous semble beaucoup moins « agressive » que lors de nos premiers passages. Sûrement une question d’habitude ! Elle fait même presque provinciale comparée à Saigon !

Notre première visite de la journée nous amène au « Temple de la Littérature ».
Datant du XIe siècle, c’est un des temples les plus anciens du Vietnam, entièrement dévoué à Confucius. J’avoue que j’ai un peu de mal : comment on peut vouer un culte religieux à Confucius, non pas un « prophète » mais un « simple » philosophe Chinois qui prônait la moralité politique et la sincérité dans les rapports humains. Mais bon, je ne suis pas un expert et il y a certainement un truc qui m’échappe ! En tout cas, le temple est vraiment magnifique ! Et il s’en dégage un sentiment d’intemporalité typique de ces temples d’extrême orient. Nous allons ensuite au marché couvert.
C’est finalement assez décevant : il ressemble beaucoup à celui de Saigon et il y a peu de produits exotiques en vente, mais plutôt des textiles. En revanche, à l’arrière du marché, ce qui se passe en coulisse est vraiment passionnant ! Des camions arrivent et repartent, chargés de marchandise à raz la gueule. Une armée de Vietnamiens court dans tous les sens afin de les charger et de les décharger. Ca grouille de gens, c’est bruyant ; des mecs crient dans des mégaphones… C’est génial ! On reste ainsi une bonne demi-heure à les observer et à prendre des photos. Le tout dans une ambiance bon enfant, car lorsque quelqu’un remarque mon appareil numérique, il pose tout fier sur le tas de sac qu’il va devoir transporter ! Mais la fin de la journée approche et il nous reste plein de trucs à faire avant d’aller bouffer. Tout d’abord il faut se renseigner sur comment aller, demain, à la « Pagode des Parfums ». Située à quelques dizaines de kilomètres d’Hanoi, il parait qu’elle vaut vraiment le coup. Et bien décidés à ne pas répéter la même erreur que pour le Delta du Mékong, on veut y aller par nos propres moyens et ne pas passer par une agence . En tout cas ça va être la mission ! Il nous faudra prendre un bus pour un village situé à 10km, puis trouver un autre bus pour le village de la Pagode, à 50 km de là. Avant de terminer le voyage à pied … Enfin il nous faut aussi réserver nos places pour le spectacle des « Poupées d’eau ». C’est très touristique, mais également très réputé. Tellement réputé qu’il y a une queue de malade devant les guichets ! En plus, les cars et les groupes ont leurs contacts et monopolisent toutes les places. Finalement on arrivera à en choper pour le dimanche, notre dernier jours, à 9h du mat’ . Pour le dîner, nous finissons dans un bouiboui repéré le midi.
Au menu une soupe de poulet très différente de toutes celles mangées auparavant. C’est assez étrange, car très parfumé avec des herbes médicinales chinoises, mais pas mauvais ! Le resto proposait également une sorte de soupe… de poussins . Tous noirs et cuits avec leur duvet… Evidement on n’a pas osé en prendre . Je regrette un peu finalement, car je ne retrouverai certainement pas ça ailleurs !

3 semaines au Vietnam : Abandon 7h, le réveil nous tire une nouvelle fois du lit à l’aube. Aujourd’hui nous allons à la « Pagode des Parfums », un des lieux de culte les plus intéressant dans les environs d’Hanoi. Mais on traine pas mal au lit. Le temps de prendre notre petit dej’, et il est déjà 9h lorsqu’on décolle de l’hôtel . Pour nous consoler, nous retournons rapidement à Hanoi et décidons de visiter un marché où on nous a indiqué qu’il y avait du chien à vendre . C’est que la fin du voyage approche et si on a pu voir des ventes de chien à la foire aux bestiaux de Bac Ha, on n’en a toujours pas vu sur les étals des bouchers, ni… dans nos assiettes ! Malheureusement, notre tuyau semble percé, car pas la moindre trace de chien découpé ici ! C’est décidément une journée qui commence très très mal ! Nous arrivons sur la place de l’Opéra. Tout comme à Saigon, c’est un bâtiment colonial vraiment très joli ! Arrive alors un énorme groupe de touriste sur des cyclos (vélo-taxis). Ils ont visiblement fait un petit tour dans la vieille ville et ont rendez-vous ici, devant l’opéra, avec leur bus. Le temps qu’il arrive, nous parvenons à choper quelques bribes de conversation. Il s’agit visiblement d’un groupe de Français ! L’un d’entre eux se fait aborder par une jeune « ambulante ».
Les ambulantes sont des Vietnamiennes portant des charges très lourdes sur leur épaule à l’aide de deux paniers en osier reliés par un grand balancier en bois. Symboles d’Hanoi, la plupart sont payées pour porter des charges d’un point A à un point B. Mais quelques unes, trouvant qu’il est plus rentable de se faire photographier par les touristes, les harcèlent (et nous harcèlent) en permanence . Ici, la notre vient de trouver son gogo . Et quel gogo ! Une fois les photos d’usage prises, il lui remet en pourboire… un billet de

Dernier Jour

Dernier Jour... Ce soir on prend l’avion, après trois semaines, c’est notre dernière journée au Vietnam …
Mais avec tout ça, on va être en retard pour le spectacle des « Water Puppets » que nous avons réservé avant-hier. Heureusement on commence à bien connaitre la ville et à savoir manœuvrer dans la foule et le trafic . Nous arrivons donc à temps. Le spectacle est vraiment sympa. Des petites poupées, manipulées dans un bassin, racontent une histoire sur un fond de musique traditionnelle jouée par un orchestre. Sindy trouve que tous les appareils photos en action gâchent un peu le truc et je suis tout à fait d’accord… même si je ne peux pas résister à la tentation de prendre ma part de photos ! En tout cas c’était bien cool ! Et chapeau aux marionnettistes : cachés derrière un grand rideau, ils ne devaient pas voir grand-chose ! On se cherche un spot pour déjeuner et notre chemin nous fait passer une nouvelle fois par un marché. Franchement on ne s’en lasse pas ! Si y’a bien un truc que je retiendrai de ce voyage, c’est l’activité permanente qui règne dans les villes et plus particulièrement dans les marchés. Chaque échoppe est un émerveillement et une surprise . Et nous tombons justement sur une surprise : un des stands vend des tortues vivantes qu’il « prépare » pour ses clients. On a déambulé pendant je ne sais combien d’heures dans toutes sortes de marchés et on n’avait encore jamais vu ça ! Les tortues sont entassées dans un grand bac, et lorsqu’elles trouvent preneur, le « cauchemar » commence [Amis des tortues et âmes sensibles, passez directement au paragraphe suivant]… Tout d’abord elles sont ébouillantées, peut-être afin de ramollir la carapace ?? Puis, toujours vivantes, elles sont décapitées à l’aide d’un grand couteau. La tête est mise de coté, ainsi que le sang qui est vidé dans un grand bol. Le corps est ensuite soigneusement lavé, avant que la carapace ne soit « décalottée » à coup de machette. Les organes sont ensuite retirés et finalement la machette sert à couper ce qu’il reste de la tortue en gros cubes ! Mais le temps passe vite et il est temps de se préoccuper des souvenirs qu’on voudrait rapporter. Les Vietnamiens sont plutôt durs en affaire et on passe tout l’après midi à marchander les quelques Dongs qu'ils nous restent. Je suis même parfois obligé de sortir les 2$ que je traine depuis le début du voyage afin de faire croire que je suis complètement à sec .

Un peu dépités nous nous installons à une table extérieure d’une petite gargote qui a l’air de servir des trucs pas mauvais du tout ! Mais pour une raison inconnue, alors que tous nos voisins se bâfrent, on refuse de nous servir ! Et évidemment, à la Vietnamienne, plutôt que de venir nous le dire on nous ignore superbement ! Du coup c’est assez vénères que l’on se barre pour finalement atterrir dans un resto conseillé par le Routard. Pas grand-chose d’original au menu : on se contentera de nouilles sautées au poulet. Mais voilà, on n’est jamais servi ! Après que le serveur nous ait juré ses grands dieux, pour la troisième fois, que ça allait venir, on se barre . C’est qu’on a un avion à prendre !! Nous finissons donc par engloutir rapidement un Pho, avant de prendre un taxi pour l’aéroport. Finalement ce n’est pas si mal : c’est un plat typique du Nord Vietnam et en plus j’adore ça. Ca doit être mon quinzième depuis qu’on est arrivés !
Une fois arrivés à l’aéroport, nous apprenons que l’avion a une heure de retard. Un groupe de français derrière nous se met à râler : ça sent bon le retour au pays … Dans treize heures je retourne travailler. Je me demande si j’aurai le temps de passer chez moi déposer mes affaires et prendre une douche…