CUZCO

Cuzco

Ce trajet en bus est un cauchemar !

Un énorme péruvien est assis à coté de nous et ronfle comme un malade !
Je regrette d'avoir oublié d'acheter des boules Quiès avant de partir.
En plus, le chauffeur conduit comme un ouf ! Et comme nous sommes au premier rang, à l’étage supérieur, ça me fait flipper! D’autant plus que j’ai remarqué un impact dans le pare-brise; sûrement laissé un jour par la tête de quelqu’un qui était à ma place…
Finalement, alors que je commence à peine à réussir à somnoler, la douane arrête notre bus et fouille tous les bagages. Apparemment ils cherchent quelque chose de précis mais refusent de nous dire quoi. Nous sommes bloqués 2h…

Finalement nous arrivons complètement décalqués à Cuzco, au petit matin.
Pour une fois nous allons pouvoir nous poser un peu : nous avons prévu d’y rester une semaine.

On nous avait prévenus, Cuzco est LA ville touristique du Pérou.
Nous nous faisons donc accueillir par la gérante d’un hôtel qui veut absolument que l’on aille dans son établissement. Et elle insiste lourdement, car elle ne comprend pas que 15$ la nuit soit beaucoup trop cher pour nous.
Puis, afin de rejoindre le centre ville, nous prenons un taxi qui tente de nous faire payer le tarif Gringo : deux fois plus cher que le prix indiqué !
Décidément, ce premier contact avec Cuzco est un peu décevant.

Mais heureusement nous tombons rapidement sur le fameux Jimmy et son hôtel, qui nous avaient été conseillés par Erika. Jimmy est un sacré numéro : il n’arrête pas de sortir des blagues de cul et est fan de Gainsbourg et de… l’OM !
En tout cas nous sommes très bien accueillis et ce d’autant plus que tout le monde se souvient d’Erika à l’hôtel : elle s’est mise une bonne cuite juste avant de partir…

Ragaillardis, nous partons explorer la ville ! Malheureusement, développement touristique oblige, tous les prix ont exagérément augmenté par rapport à ce qui est indiqué dans nos guides. Mais bon, ce n’est pas très grave, la ville est tellement belle que nous oublions ça très vite. D’autant plus que nous avons faim et que nous pouvons goûter à un plat typiquement peruano : le cochon d’inde grillé !
C’est pas mauvais du tout, mais c’est un peu comme les cailles : y’a pas beaucoup de viande et on passe donc son temps à dépiauter la bestiole.

L’après-midi nous partons visiter la forteresse inca de Sacsayhuàman qui domine la ville.
Les pierres sont impressionnantes. Pesant plusieurs dizaines de tonnes, elles s’ajustent si bien qu’il serait impossible de glisser la lame d’un rasoir entre deux pierres !
Un chroniqueur espagnol en a même dit : " Dans tout le pays, vous ne trouverez pas de murailles aussi magnifiques. Elles sont composées de pierres si grandes, que personne ne peut croire qu'elles y aient été amenées par des êtres humains... Ni l'aqueduc de Ségovie, ni aucune autre construction réalisée par Hercule ou par les Romains ne peut être comparée à celle-ci..."  ; c’est dire !

Heureusement que nous sommes en basse saison, car on sent que c’est un site qui doit être assailli l’été. D’ailleurs de nombreux « guides » nous proposent leurs services, mais nous préférons décliner : il est plus sympa d’essayer d’imaginer à quoi peuvent servir tous ces édifices… pour ensuite aller chercher confirmation en s’infiltrant dans un groupe de touristes ayant un guide…

Après notre visite, nous nous baladons un peu plus loin et j’aperçois un lama isolé que j’ai bien envie de caresser ! Oui mais voilà, l’animal ne semble pas très intéressé et essaie de me filer des coups de latte ! Heureusement j’esquive et comme il n’a pas l’air de savoir cracher, j’essaie de me mettre toujours devant lui. Du coup on se tourne autour pendant cinq bonnes minutes et moi je trouve ça fun !

Après cette visite et celle d’un Jésus géant type « Rio de Janeiro » voisin, nous rentrons à l’hôtel où nous croisons Jimmy qui nous demande comment s’est passée notre journée. Devant notre enthousiasme, il nous indique l’emplacement de deux ruines non aménagées pour le public qui devraient nous plaire. Cool ! Elles ne sont qu’à quelques kilomètres de la ville et on avait de toute façon décidé d’aller en bus dans ce coin là !

La journée de demain se présente déjà pour le mieux !

Lost

On misère pour trouver l’arrêt de bus : à chaque fois qu’on demande, c’est plus loin !
Finalement on fini par le prendre au niveau du terminus…
A l’intérieur c’est rigolo : des tas de vendeurs essaient de refourguer leurs saloperies : boissons énergétiques, bouquins sur les Péruviens célèbres, etc, etc.
Mais nos petites galères ne sont pas encore finies : le bus part en pleine campagne et s’arrête n’importe où ! Comment faire pour savoir quel est notre arrêt ? Heureusement, avec l’aide de deux vieilles dames, nous arrivons à descendre au bon endroit.

Le premier site que nous visitons, n’est pas génial. En plus il est blindé de japonais !
Du coup nous partons assez vite, en direction site « secret » indiqué par Jimmy !

La montagne est jolie. Nous sommes complètement seuls et ne croisons jamais personne! Et en fait on ne sait pas du tout où sont ces putains de ruines…
Du coup on se pose et on essaie de se préparer un petit mate de coca pour pouvoir se concentrer plus efficacement sur notre situation. Mais à cette altitude, il n’y a pas d’arbre et donc il y a pas mal de vent. Du coup, impossible d’allumer le réchaud de Nimbus !
Enfin c’est pas très grave, moi je kiffe grave la balade, et en fait ce n’est même plus très grave pour moi si on ne trouve jamais les ruines.

Finalement, on croise un paysan qui nous explique que nous sommes sur le chemin vers Cuzco, mais qu’il nous faudra quatre heures pour rejoindre la ville.
Ca aurait été très sympa de continuer par là, mais comme il est déjà un peu tard, nous décidons de retrouver la route et de la suivre : ce sera plus rapide ! De plus, même si nous avons totalement abandonné l’idée de retrouver les ruines (trop bien) « cachées », par la route nous finirons par tomber sur un autre site : Quenko. C’est quand même pas si mal !

Il nous faut une bonne heure pour rejoindre la route et je suis content, car on croise des troupeaux comprenant des alpagas ! Les chiens de berger sont par contre beaucoup moins contents de nous voir et on se fait courser… Heureusement que l’on est habituéà l’altitude maintenant…

Quenko est un site très sympa où les Incas faisaient des sacrifices rituels pour lire l’avenir dans les entrailles des lamas. En gros le principe est le suivant : on ouvre le lama encore vivant par le coté et on en sort les poumons et le cœur. Si le tout est arraché en un seul morceau et palpite encore pendant quelques secondes, le présage est bon. Sinon, aïe aïe aïe !
Le principe est sympa !

Nous rentrons finalement à Cuzco par les hauteurs, ce qui nous fait prendre un escalier plutôt vertigineux !
Comme d’hab’, on discute un peu avec Jimmy qui nous dit que comme on est sympas on aura droit à une fiesta pour notre départ. On va picoler quoi !
D’ailleurs Jimmy nous conseille d’essayer les boites de Cuzco. Il y aurait plein de chicas à pécho… Il a l’air un peu déçu quand on lui dit qu’on verra ça plus tard : c’est que demain on prend un bus pour Pisac et on doit se lever assez tôt car ce site est assez loin de Cuzco.