LAC TITICACA

Uros et Amantani

Tôt le matin, je me réveille : ouf, apparemment je ne suis pas malade !

Nous montons dans le minibus : direction le bateau !
Aïe, le bus se remplit de plus en plus ! Normal nous sommes passés par une agence...
Arrivés au port nous nous rendons compte que nous serons une vingtaine à faire le voyage. Le "capitaine" nous explique tout le circuit : tout est organisé et minuté par l'agence. Super... Heureusement, une fois sur l'île, on compte bien s'éloigner du groupe !

Après une traversée suffisamment longue pour nous permettre d'apprécier l'age avancé du bateau, nous accostons sur une île artificielle "Uros".
Il faut savoir que les Uros sont une tribu qui vit depuis l'époque des Incas sur des îles fabriquées à l'aide d'une plante, la totora. Pour le malheur des agences de voyage, les Uros, bien que très accueillants envers les voyageurs isolés, refusent l'accès à leurs îles aux bateaux remplis de touristes. Du coup, depuis quelques années, de fausses îles Uros sont créées de toute pièce afin de palier à cet interdit.
Comme nous savons parfaitement que nous venons d'accoster sur une de ces îles, Nimbus et moi sommes assez peu enthousiastes...

Finalement la visite des îles est...marrante ! Tout sonne tellement faux que c'en est ridicule ! Les édifices soi disant authentiques arborent des écriteaux en... anglais ! De plus en s'éloignant d'une trentaine de mètres de ce que le guide voulait nous montrer, nous nous retrouvons dans une sorte de terrain vague avec des maisons en tôle : c'est suffisamment éloigné pour que les "Uros" n'aient pas pris la peine de maquiller le décor avec de la totora. Le pire c'est que ça marche : aucun des autres membres de notre groupe ne s'est aventuré assez loin pour voir l'envers du décor !

Assez hilares, nous retournons les premiers sur notre bateau et nous voulons faire avouer à notre "capitaine" qu'il s'agit de fausses îles.
Nous l'attaquons donc frontalement et lui demandons où se situent les véritables îles. Bien sûr il nie et finalement nous tentons le bluff : je lui raconte que je connais un péruvien qui m'a dit que ces îles n'étaient pas là il y a dix ans. Là il nous regarde, se met à rire et nous confie qu'effectivement ces îles ne sont pas très vieilles... Victoire !!!

Après les îles flottantes, direction Amantani, une des îles les plus peuplées du lac et encore assez préservée. Comme il n'y a pas d'hôtel sur l'île, nous allons dormir dans une famille. En fait, toute l'île est une sorte de coopérative, sans propriété privée. Et pour l'accueil des visiteurs, les familles se relaient à tour de rôle et partagent l'argent via la coopérative.

On a tout le temps de réfléchir à cette forme de communisme, car la traversée est interminable ! Pour tuer le temps, nous sympathisons avec deux anglaises. L'une d'entre elles ressemble à "Lady Tottington" dans le dernier Wallace et Gromit. Du coup on la surnomme... "Gromit" !

Arrivés sur l'île nous faisons connaissance avec notre hôte et nous laissons enfin le groupe. Nous n'avons pas l'intention de le suivre avant le départ du bateau le lendemain matin...
Après un repas, qui avait tout d'un Pescado Saltado avec la grand-mère de notre famille, nous partons en exploration et nous finissons par trouver un pur spot pour voir le coucher de Soleil. Mais évidemment c'est là que tout le monde fini par converger...
En tout cas ce coucher de Soleil est l'un des plus beaux que j'ai vus !

Le soir il est prévu que nous allions à une soirée "costumée typique" avec le reste du groupe. Comme on se méfie de ce genre de soirée pour touristes, on s'éclipse pour aller voir les étoiles, mais on tombe sur la vieille qui insiste lourdement. Pour ne pas la vexer, nous finissons par y aller.
Finalement, à petite dose, c'est rigolo! Par contre, j'ai essayé de faire danser la salsa à notre grand mère, mais avec un poncho c'est mission impossible !!
Au moment de repartir, catastrophe... la salle est mal éclairée et toutes les vieilles ont les mêmes habits ! Comment retrouver la notre ???

Après quelques tentatives infructueuses qui font bien rire Gromit, on finit par la retrouver et nous rentrons à la maison.

Taquile

4h15, le réveil sonne.
On l'a mis si tôt afin d'être aux premières loges pour le lever du Soleil !
Mais comme on est claqué, chacun attend que l’autre se lève. Du coup on arrive quelques minutes en retard ! ! ! Grrr…
Mais le spectacle est quand même bien chanmé !

Notre bateau partant deux heures plus tard, Nimbus décide d’aller se coucher. Pour ma part, j’ai envie de ramener un peu d’eau du Lac ! Je redescend donc jusqu’à la rive.
Mais j’oublie que nous sommes à plus de 4000 mètres d’altitude et le dénivelé de 400 mètres m’épuise et me retarde considérablement. Du coup je reviens à la bourre et on doit repartir à l’arrache pour ne pas louper le bateau qui n’attendra pas !

Merde ! Je me rends compte que j’ai perdu mon dictionnaire d’espagnol dans la précipitation du départ ! Fait chier : j’avais mis les mails des Suisses dedans pour être sûr de ne pas les perdre !
Pour me consoler, le Soleil a chassé les nuages et le temps est magnifique : on se croirait en Méditerranée au mois d’août ! Dire que le Routard déconseille d’aller sur le lac au mois de Décembre sous peine de subir des déluges !…

Nous arrivons à Taquile une heure plus tard et nous commençons à explorer l’île. En fait elle n’est pas bien grande et tous les chemins convergent vers le village principal. Nous y croisons un groupe et comme on veut en savoir un peu plus, on s’incruste pour écouter les explications de leur guide…
Comme il parle en trois langues, c’est interminable ! Mais nous apprenons tout de même un fait amusant : ici ce sont les hommes qui filent la laine en permanence et tricotent dès qu’ils ont du temps libre.

Un peu plus tard, nous retrouvons notre groupe, et notre guide a une annonce à faire. En fait, il répète quasiment mot pour mot, le discours du guide précédent ! Super…
Puis il nous propose un repas typique. Flairant l’arnaque, nous préférons aller acheter des brochettes au marché. Elles sont super bonnes !
Et on a bien fait : apparemment, d’après Gromit, le repas « typique » était cher et assez décevant. Tu m’étonnes…

Finalement l’heure de retourner à Puno arrive. Nous embarquons à nouveau dans notre bateau et nous entamons le trajet le plus chiant de tout notre voyage : cette saloperie de barcasse se traîne à 5 nœuds. Du coup on se paye 4h en plein Soleil sous une chaleur de plomb.
Au moins ça nous laisse du temps pour discuter. Nimbus en profite donc pour faire la connaissance d’une Brésilienne : Erika. Cette dernière nous conseille un hôtel sympa pour la dernière étape de notre voyage, Cusco. Ce dernier ne figure pas dans nos guides, mais finalement on est bien content : on a plus trop confiance en eux en fait ! Comme on a l’air motivé par son conseil, elle nous recommande également de trouver un certain « Jimmy » qui nous fera une ristourne et nous conseillera si on lui dit venir de sa part.
Ca c’est cool : moi j’aime quand je peux avoir facilement une ristourne !

Nous finissons quand même par arriver à Puno et, avant d'aller à la gare routière, nous allons rechercher nos bagages qui sont restés pendant notre périple dans une chambre d'hôtel. Le trajet est épique : nous sommes dans un pousse-pousse conduit par... un boiteux ! Et il conduit comme un ouf ! Bref on est pas très rassuré...

Finalement nous prenons un bus de nuit. Direction Cuzco, la capitale de l’Empire des Incas !!