PUNO et SILLUSTANI

Nous nous levons assez tôt, car il serait bête de rater une seconde fois le bus pour Puno…
Arrivés à la gare routière, plus de pb avec nos bagages ni avec les diverses taxes à payer : maintenant on assure ! Le trajet se passe très bien, les paysages sont toujours aussi beaux ! Pour nous occuper nous avons même le droit à un Bingo… que j’abandonne assez rapidement parce que ça me saoule !

Arrivé à Puno on tombe par hasard sur la patronne d’un hôtel conseillé par Sandra. Comme on commence à se rendre compte que les « bons plans » de nos guides ne sont pas si bons que ça, on ne les lit même pas et on la suit directement.

L’hôtel n’est pas trop mal et en plus on arrive à marchander à la baisse !
En revanche la patronne insiste lourdement pour nous organiser un circuit sur le lac avec visite d’îles artificielles (les îles Uros) et une nuit dans une famille sur l’île d’Amantani. Cela ressemble à peu près à ce que l’on voulait faire, mais ce qu’elle décrit sent vraiment « l’attrape-touristes ». Nous refusons donc poliment, car nous on veut se débrouiller tout seul en partant avec des pêcheurs !
Il faut savoir que les îles Uros sont extrêmement connues. Mais leurs habitants n’aiment pas les agences de voyage et refusent les tours organisés : si on veut les voir, il faut y aller par ses propres moyens. De fausses îles ont été créées spécialement pour recevoir les touristes, qui ne sont pas toujours au courant…
Nous préférons donc largement essayer de visiter les vraies îles, et voyager sur un bateau de pêche sera certainement plus sympa que sur un bateau bourré d’occidentaux en goguette…

Comme nous avons déjà perdu suffisamment de temps, avec les voyages et le bus raté de la veille, nous décidons d’aller au port plus tard et nous louons les services d’un taxi pour nous amener sur le site de Sillustani, un cimetière Inca, situé à une trentaine de kilomètre de la ville.
Le site est vraiment super ! Nous sommes quasiment seuls et un orage se forme ce qui donne une sorte d’ambiance mystique au lieu !

Au loin j’aperçois un troupeau d’alpaga ! J’en ai encore jamais vu autant ! Il faut que je me dépêche d’aller les photographier, dans ce décor ça rendra bien !
Je cours donc vers les alpagas… et je me rends vite compte de ce que ça fait de piquer un sprint à 4000m d’altitude. Au bout de 10 mètres, je m’arrête, complètement essoufflé, et Nimbus arrive, en marchant tranquillement, au troupeau bien avant moi.

J’arrive quand même à faire quelques bonnes photos. Pour faire de la contre plongée je m’allonge par terre et soudain un mouvement de panique s’empare des animaux. Trois d’entre eux foncent droit sur moi. Et moi, comme un con, au lieu de faire une photo sensationnelle, je préfère sauver ma peau en me relevant d’un bond…

De retour à Puno, nous n’avons plus le temps d’aller au port. C’était prévisible… Nous décidons donc d’aller voir une agence de voyage fortement conseillée par le Lonely Planet, pour son esprit « aventureux ». Une fois là bas nous nous rendons vite compte que ce qui nous est proposé est exactement la même chose qu’à l’hôtel !
Finalement, faute de mieux, on se résigne à aller nous inscrire au tour organisé par l’hôtel, et nous avons un nouvel exemple de la médiocrité des « bons plans » de nos guides concernant le Pérou.

On fini la journée dans un resto un peu trop touristique à notre goût, mais comme nous sommes au bord du lac il y a du poisson au menu ! Cool, ça changera du « lomo saltado » ! Je prends un truc au hasard et je me retrouve avec un plat qui aurait pu s’appeler « pescado saltado ». Grrrr.

En rentrant nous traînons un peu dans la ville. Un peu trop en fait : quand on arrive aux portes de l’hôtel, il est fermé ! Heureusement, quelqu’un nous entend et ouvre la porte ! Ouf !
Avant de me coucher je sens mon ventre gargouiller bizarrement…
Pourvu que je ne sois pas malade le lendemain : on part sur une île sans eau ni électricité !!