LA FIN DU VOYAGE

Dernier jour à Cuzco

Putain c'est quoi ce barouf à 2h du mat' ??!
Ah, c'est l'eau qui revient dans les tuyaux. J'ai sommeil je me rendors.

Nous avons besoin de pas mal de repos, et comme nous n’avons pas grand chose de planifié aujourd’hui nous nous levons super tard.
Après un petit déjeuner où je me rends compte que je n’aime pas du tout le jus de papaye, nous partons visiter plusieurs petits musées de la ville. Ainsi que le fameux Temple du Soleil dont les pierres étaient recouvertes d’or lorsque les conquistadores y pénétrèrent. Il va sans dire que tout cet or a rapidement quitté le pays en direction des coffres de la Couronne espagnole…
Mais même sans or, la visite est très intéressante, car nous sommes au cœur du bâtiment le plus important de la religion Inca. Seuls les prêtres, l’Inca et les nobles (de sexe masculin) de plus haut rang pouvaient y accéder !

Malheureusement je crois que je n’ai pas très bien digéré ce sale jus de papaye, et je ne me sens pas très bien . Mais bon, quitte à être malade, c’est quand même le meilleur moment : la fin du voyage. D’ailleurs, nous passons l’après-midi à acheter des souvenirs avant d’aller chercher des timbres pour nos cartes postales.

6 soles le timbre  ! Un repas ! Au début je crois avoir mal compris, mais non c’est bien ça ! Et ben, on savait déjà qu’il y avait une certaine propension à faire payer le riche touriste ici, mais quand même !
Espérons que cette grosse dépense imprévue ne va pas trop grever notre budget restant !...

Les bras chargés de babioles, nous rentrons à l’hôtel. Nous y trouvons Jimmy qui nous y attend.
Ah oui, c’est vrai ! Pour notre dernier soir ici nous allons faire la fête ! Et il va nous apprendre à faire du Pisco Sour, le cocktail national. C’est notre dernier soir, autant se lâcher un peu ! Nous nous donnons donc rendez-vous à 19h.

Une heure de retard… Bah, ici, c’est pas très étonnant…
Du coup, en l’attendant, on discute avec sa fille, Grace, qui elle est à l’heure. Les sujets sont plutôt variés : des Pokemons jusqu’aux arnaques aux touristes. Nous en apprenons de belles à ce sujet ! Notamment à propos de Cruz del Condor, un site, très prisé des touristes ! Situé dans le Colca Cañon, on peut y apercevoir de nombreux condors au lever du Soleil. Seulement voilà, Grace nous apprend que ces condors ne sont pas là uniquement pour faire plaisir aux touristes, qui ont été obligés de débourser 7$ (sic!). Une carcasse « fraîche » d’âne, astucieusement dissimulée en contrebas, les attire…

Mais Jimmy finit par arriver, avec sa femme Beatriz, et nous allons enfin pouvoir commencer les choses sérieuses !
Malheureusement, ce soir l’hôtel est presque vide et en guise de soirée de départ nous allons faire un squat dans notre chambre. Mouais, quelque part je suis un peu déçu là... Mais bon, au moins on aura appris à faire du Pisco Sour, et ça c’est de la balle !

Pour nous montrer, c’est Grace qui s’y colle ! Du Pisco, deux blancs d’œuf, du sucre… Ca m’a l’air facile tout ça ! Et en plus il est très réussi !
Seulement voilà, contrairement aux prévisions, nous ne sommes que cinq pour boire tout ce pisco... Et ce qui devait arriver, arriva : l’alcool commence à nous monter à la tête ! Du coup, Jimmy embraye rapidement sur des blagues un peu graveleuses. Nous, qui commençons à connaître le personnage, ça nous fait bien rire . Grace, elle, a l’air d’être assez gênée… Normal !

Et c’est là que la soirée commence à partir en vrille…

Beatriz prend les commentaires de Jimmy au premier degré et nous demande d’aller en boite avec Grace pour qu’ils puissent rester seuls. Oh mais une minute ! On a jamais dit qu’on allait en boite !
Oh et puis, tant pis. On va bien se marrer et demain on pourra dormir dans l’avion pour Lima ! Allons en boite avec Grace !
S’en suit une négociation avec Jimmy, qui en père Sud Américain protecteur, n’est pas très chaud pour laisser sa fille de 22 ans écumer les bars avec nous ! Mais finalement, en s’y mettant tous ensemble, nous arrivons à le convaincre : nous ramènerons Grace à 1h du mat’ !

Reste plus qu’à aller manger, car il est un peu tôt pour partir en soirée, et ça nous aidera à digérer tout cet alcool !

Nous passons donc l’heure qui suit à manger dans un petit resto. Avec la tête qui tourne, ça aide pas trop… Ensuite, Nimbus rentre à l’hôtel, pendant que j’envoie des mails incompréhensibles de gars bourré à mes amis.

Arrive l’heure de notre rencart. J’ai mis tous mes atouts de mon coté : mon dernier t-shirt propre que je gardais pour une occasion spéciale !
Grace est déjà là, accompagnée de… sa mère  ??!?! Bah qu’est-ce qu’elle fout là ??
Nous partons tous les quatre dans un bar où y’a un concert, et Beatriz nous lâche à l’entrée. Mais finalement, le concert est vraiment naze et Grace propose de nous faire découvrir un bar-boite qu’elle connaît. Pourquoi pas ! De toute façon, nous ici on ne connaît rien, alors…

Nous voilà donc repartis et dans la rue nous croisons… Beatriz ! Encore ??? Mais cette fois-ci elle est accompagnée de quatre copines de Grace qui se laissent rapidement convaincre de nous suivre, tandis que la mère rentre chez elle…
Finalement la soirée s’annonce sous de très bons hospices ! D’autant plus que dans le bar où nous allons, Grace et ses copines ont l’air de connaître tout le monde. Du coup, nous ne payons, ni l’entrée, ni… les consos !

Et ce qui devait arriver arriva : la soirée est excellente, car tout notre groupe se lâche. Du coup Nimbus finit par sortir avec une des copines, et ensuite moi avec Grace. Oui finalement y’a pire comme soirée de départ…

Beaucoup plus tard, la deadline très largement dépassée, nous ramenons Grace chez elle avant de rentrer à l’hôtel en taxi.

Hooo j’ai la tête qui toooourne…

Retour à Lima

7h30. Beuuuh, j’ai mal à la tête !

Je me lève tôt car je suis sensé avoir rendez-vous avec Grace. Mais vu l’état dans lequel on l’a ramenée, je doute qu’elle vienne. Enfin, on ne sait jamais !

Finalement elle ne se montre pas, mais en l’attendant j’ai tout loisir d’observer la ville qui s’éveille. A un moment, une vieille femme passe devant moi en tirant un lama. Je réalise alors que c’est le dernier que je vois : Lima est au niveau de la mer et il n’y a pas de lama là-bas. Bah moi ça me fait chier : j’aime bien les lamas !!

Bon, c’était prévisible, Grace ne s’est pas montrée. Je rentre donc à l’hôtel, au même moment que Jimmy. Il me dit avec un sourire entendu que sa soirée s’est très bien passée et me demande si nous avons réussi à pécho à la boite. Bien sûr je lui dis que non, et du coup il passe le reste du trajet à me charrier : pour des français, on est vraiment trop nul ! C’est assez surréaliste…

L’heure du départ approche et après les aux revoirs, nous prenons un taxi pour l’aéroport.
Nous avons décidé au dernier moment de prendre l’avion, car par la route le trajet Cuzco-Lima prend plus de 24h, ce qui fait un peu juste, en cas de problème, pour rentrer en France.

Seulement voilà, pour prendre un avion, il faut des billets et… il semblerait que j’ai perdu les billets  !!! Nimbus est catégorique : je les ai pris et je lui ai dit que je les rangeais dans un endroit spécial. Merde, je ne me souviens plus quel est cet endroit…
Nous partons en urgence vers l’agence émettrice des billets, quand soudain ça me revient. Bien sûr ! Je les avais rangés dans mes caleçons sales…

A l’aéroport, l'attente est interminable. Je tue donc le temps en tchatchant avec la vendeuse d’une bijouterie . J’ai carrément fait des progrès en espagnol ces derniers temps ! Il est loin le temps où j’étais frustré de ne pouvoir parler avec personne !
En tout cas je repars avec un porte-clefs qu’elle m’a filé ! Sympa !!

Après un vol beaucoup plus confortable que dans l’avion pourri de KLM, nous arrivons à Lima. La ville est toujours aussi agressive, mais elle nous semble beaucoup moins étrangère maintenant !

Nous reprenons une chambre dans le même hôtel que le début du séjour, et nous partons pour le Musée de la Nation, à l’autre bout de la ville. Ce musée rassemble les vestiges de toutes les civilisations ayant prospéré au Pérou. Car contrairement à ce que certains croient, les Incas sont loin d’avoir été les seuls à habiter le pays ! Ils ne sont que l’aboutissement de toutes les civilisations les ayant précédées.
Malheureusement, n’étant pas experts, nous trouvons que toutes les poteries se ressemblent, et même si le musée est très bien, nous ne sommes pas emballés.

Nous rentrons donc, assez fatigués, et nous nous couchons un peu dégoûtés : demain nous rentrons à Paris.

Le retour

Dernier jour au Pérou.

Ce qu’il y a de bien dans cet hôtel, c’est qu’il est bourré de gens sympas. Une fille qui joue avec une grosse tortue me montre comment la faire grimper sur mon jean. La tortue, hein, pas la fille !… Moi je m’amuse toujours autant avec les bébêtes en tout cas !

Partons rapidement pour le quartier « occidentalisé » de Miraflores, car nous avons peu de temps devant nous. Ca tombe bien : à cause de ces saloperies de timbres à 6 soles, nous sommes fauchés et donc nous ne perdrons pas de temps à déjeuner.
Le quartier est sympa, mais un peu trop moderne à mon goût. Ca fait artificiel, et seuls les riches et les expatriés peuvent se permettre d’y habiter. Mais il a un avantage sur le centre : il est au bord de la mer! Vu la chaleur qu’il fait, on est plutôt content. Par contre, point de salut pour qui n’est pas dans le trip galets…

Nous rentrons pas trop tard pour nous garder un peu de marge et nous décidons de dépenser nos derniers soles dans un bar où ils servent du Mate.
Et là surprise : ils passent « le Gendarme » à la télé. En français sous-titré ! Du coup on ne peut pas s’empêcher de jeter un coup d'oeil de temps en temps, et on se rend bien compte que c’est devenu ringard. Mais l’honneur est sauf, les Péruviens ont l’air d’apprécier et rigolent souvent !

En début de soirée nous finissons par prendre un taxi vers l’aéroport et nous sommes carrément dégoûtés de rentrer. En tout cas moi je le suis !
Heureusement dans l’avion nous sympathisons avec un gars super sympa ! Si toutes les personnes que nous avons rencontrées au cours de ce voyage faisaient de longs périples comparé à nous, lui gagne sans problème la médaille d’or : ça fait trois ans qu’il est parti de chez lui ! Et bah il va avoir un choc !

Pour le reste, l’avion est toujours la vieille poubelle de l’aller et les films qu’ils comptent nous projeter n’ont rien de bien réjouissant. Mais heureusement, on a l’expérience de l’aller et on se souvient que… on peut boire à volonté !

Bien dormir va aider à faire passer ce voyage…

FIN

PS : Si quelqu’un a lu tout ça jusqu’au bout, bah félicitations ! J’en ai écrit beaucoup plus que ce que je prévoyais à la base…