Le voyage sera long ! En effet, à cause des délais d'obtention des visas, nous avons décidé d'éviter de passer par les USA. Notre trajet sera donc le suivant :
Paris->Madrid->Sao Paolo sur Iberia, puis Santa Cruz sur une compagnie Bolivienne. Le tout en… 26h ! 
Trois semaine en Bolivie, carnet de route par Christophe Meneboeuf
: récit du voyage.
En tout cas Santa Cruz a l'air d'être une ville assez sympa. Finalement assez éloignée de l'image que je m'en étais faite en lisant les guides. On se trouve un petit hôtel tranquille et comme on crève la dalle, on fonce dans la première gargotte locale venue.
8h, il est l'heure de partir.
On fait une première halte dans un champ de fleurs pétrifiées. C'est assez étrange, on se croirait sur une autre planète. En arrière plan, plusieurs volcans rajoutent au caractère irréel du lieu. 
On continue notre chemin et, après avoir croisé la voie de chemin de fer menant au Chili et plusieurs troupeaux de lamas, on change complètement de décors ! Cette fois la terre est devenu rouge et des formations rocheuses forment comme des sortes de mini-canyons. En fait on se dirait dans un film de cow-boy, sauf que tout autour de nous des volcans rappellent que nous sommes toujours dans les Andes. Certains sont même en activité et fument !!
Ce voyage en Bolivie s'annonce vraiment prometteur !
Mais notre vraie destination est une succession de lacs… couverts de flamands roses
!! Là c'est chanmé ! Le paysage est autour de nous est déjà hallucinant, mais je ne m'attendais pas en plus à trouver un lac grouillant de flamands ! Surtout vu l'altitude !
En fait, je ne savais pas que des colonies de flamands roses vivaient en Bolivie !
Alexis et Nimbus, qui ont des zooms puissants sur leurs appareils et prennent vraiment plein de photos.
On commence à apercevoir de la neige sur les flancs des volcans.
La deuxième lagune est encore plus belle que la première ! Toujours de nombreux flamands, mais cette fois la neige est bien présente sur les volcans ! C'est trop bien ! 
On fait un petit pique nique dans cet endroit paradisiaque et notre chauffeur, Roberto, nous fait écouter sur l'autoradio le groupe traditionnel de Bolivie : « Los Kjarkas ». C'est franchement pas mal du tout et je me dis que j'achèterai bien un cd une fois à La Paz. Celui qu'on écoute est gravé, donc je ne peux pas recopier le nom. Je demande donc à Roberto quel album il préfère et sa réponse ne m'aide pas trop : « todos son los mejores ! » (tous sont les meilleurs). Je décide donc de demander à Tina, notre cuisinière, qui me dit que « todos son buenitos » (tous sont bons).
Les boliviens sont vraiment trop forts !
Bon, je verrai ça plus tard alors
…
Avant de repartir, j'aimerai bien photographier une nuée de flamands en train de s'envoler. Je décide donc de prendre un caillou que je jetterai dans leur direction. Mais avec l'appareil photo dans l'autre main, ce n'est pas évident et finalement, malgré toutes mes tentatives, les flamands me snobent et s'éloignent tranquillement de moi. 
On essaie également de trouver un prétexte bidon pour obtenir le passeport de Nimbus.
Photos de Bolivie par Christophe Meneboeuf.
Nous arrivons finalement devant la dernière lagune de la journée. Un voyage de trois semaines en Bolivie, ça se prépare...
Je pensais être blasé, mais en fait non : putain l'eau est rouge sang
!! Au milieu, des blocs de sel flottent comme des icebergs. Et des flamands roses, ici il y en a des milliers ! Incroyable ! Encore une fois, on se croirait sur une autre planète
!!!
On apprend rapidement que l'eau doit sa coloration à des micro-organismes. En fait, ce sont les même qui colorent les flamands. Mais, même si tout est finalement rationnel, ça reste impressionnant ! 
Par contre le vent est fort et glacial ! Pour ma part j'arrive à m'abriter derrière un talus et finalement je suis bien. J'appelle les autres, mais le vent détourne ma voix. Dommage qu'ils ne m'entendent pas, car Alexis et Chiara retournent rapidement dans le 4x4.
Mais il faut repartir pour ne pas faire être sur la route après le coucher du soleil. Dommage, ici ça en aurait jeté ! J'aurais pu prendre plein de photos sympas ! Nous continuons donc notre trajet jusqu'au refuge et dès qu'on rentre on comprend qu'il va faire froid !
Lorsque le repas arrive, Nimbus nous prend de cours en sortant six cannettes de bières pour fêter dignement son anniversaire ! Il les a achetées aux chauffeurs des deux autres 4x4 passant la nuit ici avec nous. Il pensait en effet que nous ne serions pas au courant et voulait quand même marquer le coup. Ca met à l'eau notre effet de surprise, mais c'est quand même cool d'avoir des bières
! En tout cas, malgré le froid tout le monde est de bonne humeur et Tina nous motive pour aller tous danser dehors… près de l'autoradio ! 
C'est une bonne idée, mais là on met vraiment le paquet de vêtements… Concernant la musique on a encore droit à l'inévitable cd de Los Kjarkas et c'est parti pour le cours de danse Bolivienne improvisé. On se marre bien et Tina est vraiment trop contente ! Roberto quand à lui se contente de nous regarder : la danse c'est pas son truc. Mais promis, demain il nous chantera des chansons…
Evidemment, avec mes boules Quies, je n'entends pas le réveil…
Il faut se dépêcher : on doit être aux geysers dès l'aube. Une chose est certaine, on va se geler le cul
! Heu en fait c'est déjà le cas : y'a évidemment pas de chauffage dans notre refuge… Comme il n'y pas non plus d'électricité, on fait les sacs à la lampe de poche.
On arrive enfin aux geysers, à 5000 mètres d'altitude ! Et c'est chanmé
!!! Comme prévu, il pèle bien, mais ça le vaut largement. De gros jets de vapeurs sortent du sol dans un boucan infernal. Un peu partout, des mare d'eau soufrées bouillonnent et parfois éclaboussent ! Génial !
Carnet de route racontant notre voyage en Bolivie.
Roberto nous demande de faire attention, car apparemment il arrive que certains touristes essaient de boucher les trous par lesquelles la vapeur sort… et terminent avec des brûlures au troisième degrés !! Y'a vraiment des crétins
! D'autant plus que l'hôpital le plus proche ne doit pas vraiment être proche, en fait… 
On est donc vraiment content de pouvoir se balader au milieu des geysers, même si cette fois on est loin d'être seuls : le site est un bon spot et pas mal d'équipages de 4x4 sont avec nous.
On reprend le véhicule. Direction les « agua calientes » (eau chaudes). Qui dit geyser, dit en effet sources chaudes et les Boliviens ont modifié un petit bassin naturel pour en faire un grand "jacuzzi", pas très loin d'ici.
Le lieu est vraiment bien choisi : au milieu des volcans et à coté d'un lac rempli de flamands roses, un grand bassin d'eau fumante ! Bon, il est déjà rempli d'occidentaux lorsque nous arrivons, mais ça donne bien envie quand même !! 
Le hic, ça va être de se désabiller : dehors il fait –10/-15°C… Heureusement une fois dans l'eau c'est chaud. C'est carrément bouillant même
! Je passe les premières minutes à alterner entre me cramer dans l'eau et me geler en dehors
… Mais bon j'y arrive quand même et c'est terrible !
Et finalement ressortir n'est pas si difficile que ça : on a emmagasiné tellement de chaleur qu'on peut tranquillement se rhabiller, bien qu'il fasse toujours en dessous de 0°C.
C'est qu'en Bolivie, le mois de Septembre est en hivers !
On repart bientôt direction la « laguna verde ». Encore une fois, sur place, c'est la surprise. Cette fois le lac est vert opale
! On dirait la couleur d'une lagune polynésienne, mais on est à plus de 4800m d'altitude dans un bassin entouré de volcan.
Mais il faut se méfier de l'eau qui dort : elle n'est pas plus saine que le bassin de Mururoa ! En effet, si les premiers lacs avaient une belle couleurs due à la salinité de l'eau et si la lagune rouge était blindée de micro-organismes, le vert de celle-ci provient… de fortes concentrations en arsenic !! D'ailleurs, pas un flamand rose à l'horizon
…
Ca y est, il est maintenant temps de faire demi-tour pour rentrer sur Uyuni. Cinq cents kilomètres en 4x4, ça va être long ! Et après avoir vu autant de choses en si peu de temps, le risque existe qu'on soit blasé pour le reste du voyage !
En attendant, on fait un petite pause au refuge de la veille pour récupérer la montre d'Alexis. J'en profite pour aller embêter et photographier deux lamas qui passent pas loin. Je peux pas m'empêcher d'aller voir un lama dès que j'en vois un : je les trouve vraiment trop cool
!!!
En tout cas, j'ai la pêche : je peux facilement courir malgré l'altitude ! Peut-être est-ce parce que j'ai mâchonné pas mal de feuilles de coca durant les deux derniers jours…
On repart bien vite et on passe le reste de l'après-midi à s'occuper comme on peut, à parler politique, à chanter… On se met à chanter nos hymnes nationaux. Guerrier pour la France, Nationalistes pour l'Italie et la Bolivie et… Champêtre pour la Suisse
En fait on a l'intention de partir le plus rapidement possible de Santa Cruz. Cette ville pétrolière est riche et moderne et on préfèrera passer un maximum de temps dans les Andes Boliviennes.
Du coup on se lève pas trop tard pour aller à la gare routière et on a la surprise de trouver un toucan apprivoisé dans le patio de l'hôtel
! Il est rigolo et pas trop farouche, quoique c'est pas si facile que ça de le suivre pour le prendre en photo
. Comme on doit rendre la chambre, on laisse nos sacs dans une pièce commune avant de partir pour la gare routière. Si quelqu'un veut faire nos poches, c'est le moment !
Carnet de voyage par Christophe Meneboeuf
La gare est finalement assez loin du centre ville, mais on en profite pour visiter un peu ! La ville s'étant développée récemment, on ne croise pas de choses sensationnelles sur notre route. Mais les Boliviens sont plutôt sympas et faciles d'approche. Ca nous permet de commencer à nous imprégner des ambiances du pays, et finalement Santa Cruz a l'air d'une ville plutôt agréable.
Une fois arrivés dans la gare, on ne sait pas trop quelle compagnie de bus choisir. C'est notre premier trajet, alors on a pas encore de repère ! Finalement on réserve une place sur un véhicule qui a l'air bien… en tout cas sur la photo du comptoir. 90 bolivianos pour un trajet de 16 heures en direction de Sucre, ça a l'air correct ! Malheureusement on se rend compte, une fois partis, que sur les billets c'est marqué 50 en petit. Premier jour et on se fait déjà carotter comme des bleus! Ca commence bien…
C'est parti pour un voyage de trois semaines en Bolivie !
On essaie tant bien que mal de se faire des sandwiches avec notre mozza et notre chorizo, mais ils sont vraiment dégueulasses ! Finalement, fini par manger du pain au ketchup, et ma bouteille d'Inka Kola explose quand je l'ouvre…
Raaah ! C'est à ce moment là, en cherchant dans mon sac de quoi m'essuyer, que je me rends compte qu'on a volé ma GameBoy
.
Ce trajet en bus est une catastrophe et pour le moment on assure pas une cacaouette ! 
Comme y'a rien à faire, je m'endors vers 20h30.
En pleine nuit le car s'arrête dans un bled complètement paumé et tout le monde descend. C'est la pause pipi... Mais pas seulement, car le chauffeur du bus fait sortir un homme qui dormait sur un matelas dans une des soutes ! 
En réalité il s'agit du deuxième chauffeur, et ils échangent leur place…
Décidemment ce voyage en Bolivie s'avère plein de surprises !
Nous repartons, mais entre temps nous avons pris de nouveau passagers ; je me retrouve assis à coté de cultivateurs de coca et de leurs énormes sacs de marchandise… qui sent plutôt fort ! 
Quelques heures plus tard, on s'arrête de nouveau. Cette fois c'est la police qui nous stoppe pour un contrôle d'identité. Ils n'ont vraiment pas l'air très commodes. D'autant plus qu'ils ouvrent un sac récalcitrant à l'aide d'un grand couteau… 
Haaaaa le lac Titicaca... Rien que pour ça vaut le coup d'être en Bolivie !
C'est pas tout ça mais, les voyages ça creuse et on a faim ! On cherche un peu et après avoir évité quelques stands de charcuterie "home made" un peu douteuse, on fini par trouver un petit resto qui nous sert un repas pantagruélique et pas cher ! C'est le premier et espérons que ce ne sera pas le dernier ! 
L'après midi on visite un peu et on trouve un grand parc au milieu duquel trône… une mini tour Eiffel
!!! C'est rigolo, on peut même grimper dedans ! Mais, ça a été pensé pour la morphologie bolivienne : mieux vaut ne pas être très grand… 
L'après midi avance et on décide d'aller voir le coucher de soleil du haut de l'ancien couvent San Felipe.
Le couvent accueille maintenant une école de jeunes fille et on ne peut le visiter qu'accompagné. Une étudiante nous fait faire un petit tour, mais nous on est un peu frustré car on était venu pour faire des photos ! Après les explications d'usage sur l'histoire du bâtiment et de ses deux cloches en bronze, elle nous permet de faire quelques clichés. Elle ne le répètera pas deux fois
! On se met aussitôt à courir partout et, afin d'essayer de prendre des photos originales du bâtiment, on se couche et on se contorsionne dans des positions pas possible. La fille hallucine complètement et finalement, comme on est vraiment très long, elle s'impatiente et fini par nous laisser seuls sur le toit. 
Rassasiés de photos, nous redescendons et allons dans un bar prendre un « Mate de Coca », une infusion de feuilles de coca. La coca, est cultivée dans les Andes depuis des siècles, car sa vertu principale est d'aider à lutter contre le mal des montagnes, ce qui va nous être très utile ! Comme c'est également un coupe-faim et un fortifiant, beaucoup d'Andins mâchonnent des feuilles à longueur de journée.
Mais la coca est aussi l'élément de base pour fabriquer la cocaïne. Du coup, la majorité de la production locale finira en fait en Colombie pour "transformation"… 
Après le repas du soir on retourne à l'hôtel pour dormir et Alexis se rend compte que le matelas de son lit d'enfant est en carton
.
En tout cas, en Septembre, les nuit en Bolivie sont plutôt fraîches...
On se lève assez tôt, car ce matin on va aller voir des empreintes de… dinosaures ! Apparemment non loin de la ville se trouve le plus grand site d'empreintes de dinosaure au monde. Bon bien sûr ce n'est pas le genre de chose qui passionne tout le monde, mais comme on a pas mal de temps à passer ici, autant aller voir ! 
Le site ayant été mis à jour par une cimenterie, il se trouve sur la propriété privée attenante à l'usine. Du coup pas moyen d'y aller par ses propres moyens : il faut absolument se faire emmener par les guides de la cimenterie et monter dans le « Dinotruck ».
l'entrée est marquée par un joli saurien vert fluo façon Denver…
Le départ est à 9h30. Le temps d'avaler un mate pour la route, et c'est parti !
Problème… impossible de trouver le Dinotruck à son point de départ supposé !! On cherche partout, mais visiblement on l'a raté
.
Nous retournons en ville nous balader et nous terminons la journée à siroter des boissons au « Mirador », point de vue surplombant toute la ville. C'est vraiment le grand luxe !
En tout cas Sucre est, au moins en ce qui concerne le centre, une ville assez riche. Profitons-en, ça risque de ne pas être partout comme ça !
Il est maintenant l'heure d'aller manger ! En repartant on passe devant un petit marché et je décide d'acheter une écharpe. La semaine prochaine nous seront en plein milieu du désert de sel et il paraît que ça caille, là-bas. Evidemment j'ai oublié mon écharpe à Paris…
L'année dernière j'en avais ramenée une en alpaga du Pérou pour 20 soles (environ 60 bols). Ils ont exactement les même ici, alors je décide d'essayer de la marchander pour 40.
Direct le vendeur me propose 35
, du coup je suis déstabilisé et je ne la fait descendre qu'à 25, ce qui finalement n'est pas une super affaire. En tout cas ça prouve une chose : la Bolivie, c'est vraiment pas cher !!
Pour le resto, nous avons décidé de faire confiance au Guide du Routard : grave erreur... Rien n'est à jour dans leur guide sur la Bolivie !!! Voyage en Bolivie, 6e partie : carnet de route illustré de nombreuses photos.
Sur le chemin du retour on s'arrête pour manger un poulet grillé, et Alexis nous avoue ne pas se sentir très bien. Il rentre donc seul à l'hôtel, tandis que Nimbus et moi allons boire un « Pisco Sour » dans un bar. C'est le cocktail national péruvien, vraiment très bon. Malheureusement, il semble qu'ils ne savent pas le préparer en Bolivie et celui qu'on nous sert est vraiment dégueulasse
.
Alexis nous confirme qu'il est malade. L'eau bolivienne sans aucun doute...
Heureusement pour lui, le trajet de bus pour se rendre a Potosi sera bien plus court que le précédant : "seulement" quatre heures. 
A la gare routière, y'a vraiment pas mal de monde. On arrive quand même à s'y retrouver même si on oublie de mettre une étiquette de la compagnie sur nos sacs, ce qui manque de nous faire rater le départ.
Alexis, qui va de moins en moins bien, se gave de médocs et se positionne près de la fenêtre afin d'avoir de l'air et d'être prêt à toute éventualité
…
Le voyage est éprouvant pour lui, tandis que pour ma part je passe mon temps à regarder le paysage, vraiment très intéressant. Notre route passe à travers les campagnes arides et de nombreux villages perdus au milieu de nulle part. Clairement le niveau de vie ici est bien moins élevé que dans les "riches" Santa Cruz et Sucre ça ne doit pas être facile tout les jours pour les habitants.
En fait Potosi a été bâtie dans un endroit complètement inhospitalier. Mais cela ne doit rien au hasard : la ville est bâtie au pied du Cerro Rico (la Montagne Riche) où se trouvent les mines d'argents les plus riches jamais découvertes ! Dans les années 1600, la ville était plus grande que Londres ou Paris et on y extrayait plus de la moitié de tout l'argent du monde
! L'argent que transportaient les galions attaqué par les pirates venait d'ici.
Mais maintenant les mines sont presque épuisées et la ville est plutôt pauvre.
Photographies de Christophe Meneboeuf
En descendant du bus nous sympathisons avec quatre français qui ont voyagé avec nous. On décide alors d'essayer de négocier un hôtel tous ensemble : à sept nous devrions être une force de négociation non négligeable !
Peine perdue ! 
La gérante de l'hôtel ne veut rien savoir et ne veut absolument pas baisser les prix. Pas même un tout petit peu ! En fait, nous allons vite nous en rendre compte, beaucoup de Boliviens n'ont pas la "fibre commerciale" : si ça les saoule, ils ne feront aucun effort sur un prix ou une prestation. Même si au final "l'affaire" leur passe sous le nez et le client potentiel part chez le voisin. C'est comme ça ici : ça dépend sur qui on tombe !
Finalement les autres français tentent leur chance dans l'auberge d'à côté, tandis que nous réussissons en faisant du charme à arracher une réduction de 10 bols
. C'est peu, mais ça suffit pour nous convaincre de rester. D'autant plus qu'Alexis insiste pour profiter de toilettes le plus rapidement possible… 
Mais au grand dam de ce dernier, aucune chambre n'est prête : il va nous falloir patienter une bonne heure. Là encore rien de bien surprenant, ça nous arrivera plusieurs fois encore : nous sommes en Bolivie, le sens de l'anticipation est minimal...
Ce carnet de route relate notre voyage de trois semaines en Bolivie. Nous avons essayé de mettre des cartes et des photos utiles aux voyageurs.
Après un copieux repas à base de poulet pas cher, on part visiter la « Casa de la Moneda », le bâtiment où étaient fabriquées les pièces de monnaie et les lingots à l'époque espagnole. Car les colons n'étaient pas bêtes : autant fabriquer les pièces juste à coté de la mine d'argent ! Quand au lingots, ils rendaient le transport vers les coffres du roi d'Espagne plus facile… 
La visite est vraiment intéressante. Mais dans une petite pièce on tombe sur des vitrines contenant… des bébés momies trouvés dans un cimetière du coin. C'est franchement dégueux et assez flippant !
On se dirige ensuite vers une Eglise proche de notre hôtel et ça grouille de monde ! Il s'agit en fait de la fête du saint local et pour l'occasion des femmes distribuent des gâteaux à la noix de coco et un groupe de rock joue… devant l'autel ! Décidément, ça bouge bien à Potosi aujourd'hui
!
On part donc chercher Alexis pour qu'il ne rate pas ça, mais à l'hôtel on trouve un petit mot : il va mieux et est parti avec un Anglais de passage. Du coup quand on se retrouve, le concert et terminé. 
On rencontre tout de même un couple de français sympas avec lesquels on décide de faire l'attraction de la ville demain : la visite des fameuses mines !
En attendant, après un dîner ou j'ai eu le malheur de commander de la peau d'agneau frite (avec des poils
!!), on décide de prendre une douche puis de se coucher. Mais la douche nous fait peur : un fil électrique pendouille bien près du robinet
. Il faut en effet savoir que, comme au Pérou, le chauffage de l'eau est assuré par un dispositif électrique qui sert également de pommeau de douche. Franchement ça fait peur au début, mais, même si on se prend régulièrement des petites châtaignes
, ce n'est pas bien méchant ! Mais cette douche est différente : un fil suspect, directement relié au 220V, se trouve directement sous le jet d'eau… 
On a plus qu'à aller se coucher…
Trois semaines en Bolivie, 5e partie : carnet de voyage illustré de nombreuses photos.
L'enfer des Mines
Nous nous levons tôt.
Aujourd'hui nous allons visiter les mines d'argent du Cerro Rico ! En effet, même si ce n'est plus l'abondance d'autrefois il reste suffisamment de métal pour que des mineurs regroupés en coopératives puissent exploiter des galeries.
La visite des mines, qui font encore travailler une grande partie de la ville, est l'attraction locale ! Des tours en petits groupes sont organisées par toutes les agences touristiques du coin. Nous avons donc rendez vous avec le couple de français rencontré la veille devant l'agence que nous avons choisie. Nous visiterons une galerie tous les cinq, ce qui est suffisamment peu pour nous permettre de bien nous immerger dans ce monde ! 
La première étape est de revêtir une combinaison jaune qui, une fois sous terre, prendra cher à la place de nos vêtements.
Puis nous nous dirigeons vers le marché. En effet le deal sera de donner des cadeaux aux mineurs que nous rencontrerons sur notre chemin. En échange ils nous expliqueront leur travail.
Comme ils travaillent pour leur propre compte, le plus intéressant est de leur offrir les denrées et outils dont ils ont besoins quotidiennement. Concernant les "denrées" nous avons le choix entre des feuilles de coca (qui agissent un peu comme l'EPO et permettent de travailler plus dur sans manger…), des cigarettes, et de l'alcool… à 96° !!!
Et pour les outils, ils aimeraient bien avoir… des bâtons de dynamite !! 
En effet la méthode pour creuser les galeries consiste simplement à tout faire péter !
Et sur le marché, la dynamite n'est pas chère : 1€ le bâton ! A ce tarif là, on en pend plein
! Et pour être sûr d'avoir une belle explosion, on achète aussi des nitrates pour emballer nos bâtons. C'est complètement hallucinant
.
Au passage on achète aussi pas mal de feuilles de coca. Mais pas d'alcool, parce que 96°, faut pas déconner, c'est pas rendre service aux mineurs. Surtout si après une rasade, ils doivent allumer une mèche…
Une fois les emplettes terminées, direction la montagne ! On commence tout d'abord par visiter une petite "usine" de traitement du minerai, dirigée par des anciens mineurs. Autant le dire tout de suite, l'écologie ici on ne connait pas ! Afin d'amalgamer les différents métaux, le minerai est broyé puis plongé dans divers bains de mercure, cyanure et arsenic
. Le tout à ciel ouvert et pouvant très facilement s'échapper dans la nature environnante
. Pour notre part nous piétinons allègrement diverses boues gorgées de poison, et à un moment je suis à deux doigts de glisser dans une des cuves…
Y'a pas à dire : Potosi est une ville impressionante !
On se dirige ensuite vers l'entrée de notre galerie et nous y arrivons rapidement, non sans avoir eu droit à une démonstration de dynamitage. C'est bruyant et plutôt impressionnant !

Trois semaines en Bolivie, 4e partie : carnet de voyage par Christophe Meneboeuf.
Faut pas être claustro ! 
Y'a évidemment pas de lumière et les galeries sont très étroites. Assez vite, nous nous rendons compte que les français qui nous accompagnent prennent encore plus de photos que nous. Le hic c'est que notre guide trace et ils sont à deux doigts de se perdre
. Heureusement, ils nous retrouvent. Sinon ils auraient été grave dans la merde…
Au fur et à mesure que nous nous avançons sous terre nous rencontrons divers mineurs qui nous parlent de leur travail et de leurs conditions de vie. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas facile !
Ils bossent environs six heures par jours, sept jours sur sept. Le tout pour en moyenne… 120$ par mois ! Et encore, seulement s'ils trouvent de l'argent
! Heureusement pour eux, le filon est encore riche. On trouve d'ailleurs des petits bouts d'argent à même le sol qu'ils nous offrent.
Comme si travailler dans le noir ne suffisait pas, l'atmosphère est remplie de poussières et ça pue le gaz à plein nez. Du coup la plupart d'entre eux meurent jeune de la « silicose » : leurs poumons finissent par contenir trop de poussière. Ils arrêtent donc de travailler dans la mine dès que leur état de santé se dégrade trop.
C'est gai... On essai donc de parler de sujet plus légers et on fini par trouver un mineur qui est content de rencontrer des français, car il a vu la finale de la Coupe du Monde à la télé ! 
On continue d'avancer dans le tunnel. Le chemin est franchement dangereux : il faut constamment faire attention à ne pas tomber dans les trous qui entourent la voie. Parfois on doit descendre dans des fosses en s'aidant d'une corde. Franchement là je me dis que j'ai pas intérêt à tomber… 
On arrive finalement au bout du tunnel où se trouve le "chef". C'est généralement le doyen, qui décide où creuser. Il nous explique que pour ne pas que ce soit dangereux ils ne font rien sauter à moins de 30 mètres d'une autre galerie. Mais en le questionnant un peu on se rend vite compte qu'il ne sait pas vraiment où sont les autres galeries
… Du coup pas étonnant qu'il y ait tous les ans des morts à causes des éboulements !
En tous cas on tombe bien, il va justement faire sauter son bâton de dynamite et nous propose de regarder. Comme à l'aller on a vu les étaies plus que douteuses qui soutiennent le plafond, on décline poliment et on s'éloigne le plus vite possible. 
Lorsqu'on se retrouve à l'air libre, on n'est vraiment pas fâché de revoir le soleil ! En tout cas, je ne me permettrai plus trop maintenant de râler le matin en allant au taf !
On redescend en ville et, après avoir dit au revoir à nos deux compagnons, nous nous dirigeons vers un petit marché très sympa. Les vendeurs viennent de loin : je discute avec une marchande de fleur qui me dit venir de Sucre ! 
On passe ensuite pas mal de temps à déambuler dans les rue de la vieille ville, classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité. Mais cartons jaune à notre Guide du Routard qui nous consielle de voir plusieurs rue qui n'existent pas. Parfois je me demande si les rédacteurs se déplacent en personne… 
Une fois la nuit tombée, on décide d'essayer de regarder les étoiles. Car, altitude oblige, le ciel est vachement beau et dans ma grande clairvoyance j'ai pris une carte du ciel de l'hémisphère sud !
Mais on n'est pas très doués et en fait on ne voit pas grand chose et on s'éblouit avec nos propres lampes de poche… 
On rentre donc un peu déçus par cette expérience. Mais pour se réconforter, ce soir on va pouvoir prendre une douche. Nimbus a scotché le fil qui nous faisait peur ! 
3 semaines en Bolivie, 2e partie : carnet de voyage par Christophe Meneboeuf.
En route vers Uyuni
Aujourd'hui nous partons pour Uyuni.
C'est le point de départ pour accéder au « Salar d'Uyuni », le plus grand désert de sel au monde ! 
Pour le moment notre préoccupation est de monter dans notre bus. Comme souvent en Bolivie, il est en retard… Mais la gare routière est très animée, donc on ne s'ennuie pas ! De nombreux vendeurs essaient re refourguer des produits divers et variés ; un peu comme le télé-achat mais en vrai avec démonstration sur les badauds qui passent. 
Un des vendeurs qui retient le plus notre attention essaie de vendre un produit miracle pour rendre les dents blanche. Ca a l'air complètement pipo, mais en tout cas le mec est un baratineur hors pair et de nombreux passants s'agglutinent pour l'écouter… et finissent par acheter !

Lorsque finalement notre bus arrive, on se rend compte que nos sacs vont faire tout le trajet en équilibre sur le toit
. Quand on voit l'état des routes boliviennes, on est pas trop rassuré. Mais finalement une bâche est posée par dessus, alors ça devrait tenir
.
Le bus démarre et un des vendeurs s'engouffre juste avant que les portes ne se referment. Putain ! On va avoir le droit à son speech sur une tisane miracle qui fait maigrir
! Et ça peut durer longtemps : le type parle tout le temps et on a l'impression qu'il ne reprend jamais sa respiration.
Mais c'était sans compter sur… l'intervention de la police ! Peu de temps après le départ, le bus est arrêté à un poste et une demi douzaine de flics en treillis et en gilet pare-balles montent
. Après avoir éjecté promptement le vendeur, ils contrôlent l'identité de tout le monde et commencent à faire sortir les passagers. Pour notre part, notre passeport français nous permet d'être tranquilles
. En revanche ils font quand même sortir Nimbus et un représentant vénézuélien se fait contrôler avec beaucoup de zèle. On fini par comprendre qu'il s'agit de la police anti-drogue.
Un des policiers monte sur le toit et ouvre tous les sacs. Lorsqu'il arrive au mien, je lui demande ce qu'il cherche. Il referme alors mon sac précipitamment sans dire un mot et passe au suivant. 
Est-ce parce qu'il ne devait pas fouiller les sacs des occidentaux ou est-ce qu'il voulait au passage bébar certains trucs intéressant ??
Plus le temps passe et plus j'aime la Bolivie !
Nous repartons finalement avec de nouveaux passagers, et comme ils n'y a plus de place, ils s'installent au milieu. Certains ont pensé à prendre un petit tabouret : visiblement ce sont des habitués
!
Le reste du voyage se déroule sans encombre. Le paysage est vraiment magnifique et très différent au fur et à mesure que nous avançons. Comme nous en avons pour huit heures, nous avons le temps de sympathiser avec deux petites filles qui trouvent nos grimaces rigolotes.
Nous arrivons finalement à Uyuni juste avant la tombée de la nuit et le plus dur ne fait que commencer : en effet les traversées du Salar se font en 4x4 six places. Nous ne sommes que trois et nous savons qu'avoir un bon chauffeur et des compagnons de route sympas sera déterminant pour apprécier le trip.
Nous avons donc deux heures pour nous faire des amis et trouver un 4x4 !
On commence par se trouver un petit hôtel, qui nous assure qu'il a les douches le plus chaudes de la ville. Ca ira : de toute façon on est pressé ! 
Direction l'agence repérée dans le Guide du Routard. Elle n'existe plus
. Evidemment on aurait dû s'en douter… On commence donc à s'exciter et à parler à tous les touristes qu'on rencontre, lorsque l'on croise trois françaises. L'une d'elle, Maude, nous propose de nous filer les coordonnées d'un bon chauffeur. On accepte de bon cœur mais pour ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier on laisse Alexis seul avec elle pendant que Nimbus et moi allons dans une autre agence indiquée par le Lonely
. L'entrée de l'agence est bizarre, mais on sonne à la porte, car un 4x4 est garé devant. Un type nous ouvre et nous explique que l'agence a fermé depuis des années
… Il est sympa est n'est pas surpris de nous voir : on est pas les premier à sonner chez lui… Mais putains de guides de merde !!! 
Comme on ne peut pas faire confianceau guide du routard, on fini par entrer dans une agence au hasard.
La plupart des gens passent deux ou trois jours dans le désert. Mais nous on aimerait bien profiter un peu plus de cet endroit et y rester quatre jours
! Malheureusement on se rend vite compte que la nana de l'agence veut nous greffer sur un tour normal de trois jours et nous faire patienter 24h dans un bled sur la route avant de rentrer. Mouais, ça sent le plan de merde
.
On décide donc de retrouver Alexis au plus vite pour voir ce que ça a donné de son coté.
Trois semaines en Bolivie, 3e partie : carnet de voyage par Christophe Meneboeuf.
Lorsqu'on le rejoint, Alexis est tout excité ! Maude, qui parle couramment Espagnol et également un peu Quetchua, a pris les choses en main et nous a organisé un voyage sur mesure. Le premier jour on irait avec un couple d'italiens faire l'ascension d'un volcan en bordure du Salar
. Puis le 4x4 nous laisserait sur place tandis qu'un deuxième véhicule viendrait nous chercher le lendemain pour faire le tour de trois jours habituel. Bien que la perspective d'être oubliés sur le volcan nous fasse un peu frémir
(on a pas forcément une confiance aveugle en la capacité d'organisation des Boliviens
…), ça a l'air autrement plus excitant que ce qu'on nous propose ailleurs et on accepte
!
Afin de remercier Maude, on l'invite au resto et elle nous apprend qu'elle est coincée à Uyuni depuis trois jours : elle attend qu'un gars lui ramène son iPod qu'elle a oublié dans un refuge. En attendant, elle se rend utile si elle peut aider les touristes de passage. Avant nous elle a même donné son sac de couchage à un type parti traverser les 270km de Salar en vélo
! Et elle se dit que si elle se trouve un binôme, elle aimerait bien tenter l'aventure…
Nous la laissons et retournons à notre hôtel qui en fait est complètement pourri
! Les chiottes sont dégueulasses et il n'y a pas d'eau. En fait ils la coupent le soir… Bien sûr, une fois l'eau rétablie, elle est froide, contrairement à ce qu'on nous avait vendu. Mais on nous assure que c'est normal : c'est le matin que l'eau sera vraiment chaude.
Vivement la douche !
On se lève tôt afin de partir de bonne heure dans le Salar. Du coup une bonne douche me réveillera. Et j'espère que cette fois elle sera chaude, car il fait frisquet dans cet hôtel !
Je ne suis pas déçu !! 
L'eau n'est pas simplement chaude : elle est brûlante
! Et comme y'a qu'un robinet, pas moyen de régler la température
. Sous le jet, c'est intenable ; du coup je mets un peu d'eau sur mes mains et me frictionne avec. Résultat, je me gèle le cul et m'ébouillante les mains
… Je repense alors au visage de la gérante nous expliquant, toute contente, qu'elle a les douches les plus chaudes de la ville. J'ai envie de lui foutre la tête sous le jet…
Je retourne dans la chambre me préparer lorsqu'on entend un hurlement venir de la salle de bain : visiblement une fille s'est précipitée sous l'eau… 
On va pour partir petit-déjeuner mais la gérante nous rattrape, car elle veut qu'on règle tout de suite ! Comme c'est 90 bols, je lui file un billet de 100. Mais évidemment, elle n'a pas la monnaie et nous demande de patienter une heure pour la récupérer
… Et en plus c'est limite si je me fais pas engueuler !!! Oui décidément l'Uyuni Youth Hostel est bien un hôtel de merde, vivement qu'on se casse !
La ville étant extrêmement touristique personne ici n'a besoin de faire d'effort pour faire tourner sa boutique. Ca se voit !
Après être partis une bonne heure pour déjeuner, on se rend compte à notre retour que la gérante n'a tojours pas été foutue de trouver les 10 bols !! Franchement elle se fout de nous ! 
Heureusement je vais rapidement pouvoir nous venger !
En effet il est temps pour moi d'aller aux toilettes… Le truc c'est que j'ai le choix entre des WC franchement dégueulasses (toujours pas nettoyés depuis la veille
) ou des toilettes propres mais dont la poubelle n'a pas été vidée depuis trois jours et déborde.
Il faut savoir qu'en Bolivie la poubelle des wc sert à jeter le pq usagé. Le mettre dans la cuvette risquerait en effet de tout boucher… Donc une poubelle qui déborde, c'est pas très clean non plus
…
Je suis bien embêté, mais Alexis me suggère d'allers dans les toilettes "propres" et de faire comme chez nous : jeter le papier dans la cuvette. Bonne idée ! Après tout ils n'avaient qu'à la vider leur sale poubelle qui pue ; et en plus avec un peu de chance je boucherai tout ! 
Bingo ! 
Au moment de quitter l'hôtel, lorsque la gérante vient finalement nous rendre la monnaie, je crois comprendre que le plan bien fonctionné !! 
Le 4x4 est à l'heure au rendez-vous ! 
Et l'agence a réussi à trouver trois autres occidentaux pour faire le même tour que nous. Du coup, on aura pas à passer une nuit seuls sur le volcan. Quelque part, ça me rassure…
Nous voilà donc partis en compagnie d'un couple d'Italiens, Mario et Chiara, d'une Suissesse, Viviane, ainsi que du chauffeur et d'une cuisinière. Ils ont l'air tous plutôt sympas et assez rapidement le courant passe bien. Vu qu'on va passer les quatre prochains jours ensemble, c'est bon signe ! 
Notre première étape nous amène dans un cimetière de trains. De nombreuses locomotives et wagons du XIXe siècles ont en effet été abandonnés aux abords du Salar. Le coin étant plutôt sec, elles sont bien conservées ! C'est sympa de se balader au milieux de ces épaves, on se croirait au Far West ! 
Malheureusement, le site est un point incontournable d'Uyuni, donc il y a quand même pas mal de monde, ce qui gâche un peu l'ambiance…
Suit une pause déjeuner dans un bled très proche du Salar proprement dit. En plus de la manne touristique, les habitants vivent… de la vente du sel ! Evidemment, vu qu'il n'y a qu'à se baisser pour en ramasser c'est pratique ! Enfin il faut quand même le broyer parce qu'il est tellement compact qu'on dirait de la pierre. D'ailleurs les maisons du bled en question sont construites tout en sel. Heureusement qu'il ne pleut pas souvent… 
Lorsque l'on pénètre dans le Salar, c'est le choc ! C'est vraiment trop beau ! Une "plaine" blanche qui s'étend à perte de vue dans toutes les directions. Et la vue porte loin : on arrive à distinguer les volcans entourant la mer de sel qui, d'après la carte, se trouvent… à près de 200 km !!
Et le sel est tellement lumineux qu'on se croirait sur un glacier géant. Le fait qu'on soit à plus de 3500m d'altitude aidant, j'ai vraiment tendance à oublier qu'il s'agit de sel et non de glace. 
Génial ! 
On s'arrête fréquemment et on profite à fond de cette sensation d'être seuls au monde. En plus, ce qui est marrant, c'est que dans un tel paysage, on perd totalement la notion de distance. Du coup on s'amuse à se photographier dans des "scènes" basées sur ce phénomène d'optique. 
Le 4x4 trace quand même bien et nous arrivons au pied de notre Volcan bien avant la tombé de la nuit. Du coup, notre chauffeur nous emmène voir un petit cimetière précolombien isolé.
Problème : y'a une grille ! Mais c'est pas ça qui nous arrête et on fait tous le mur… 
Le cimetière est rempli de tombes Incas, des « Chulpas », qui malheureusement sont complètement en ruine. Il n'y a donc rien de particulièrement intéressant hormis la vue sur le Salar qui est sublime.
Au moment de repartir, nous apercevons un homme au loin, courrant dans notre direction. Rahh merde, j'espère qu'on a pas profané un truc sacré ou quelque chose
! On décide donc de pas l'attendre et de foncer... Malheureusement Mario se prend dans le grillage barbelé et l'inconnu fini par nous rejoindre. 
Il n'a finalement pas l'air mécontent. En fait il nous apporte même la clef !! Moyennant bien sûr une petite obole
. Comme on se sent un peu mal d'avoir fait le mur (et de s'être fait prendre...), on lui donne de bon cœur !
Nous finissons par arriver à notre étape de la nuit : une ferme. Qui en plus élève des lamas, trop cool !! 
Evidemment, aimant bien ces bêbêtes, j'ai envie de les prendre en photo avant que la nuit ne tombe. Mais je me fais engueuler par la proprio au prétexte que je vais rendre ses animaux malades
!!! Au début je crois qu'elle plaisante, mais je comprends vite que non… Nous venons d'arriver au cœur des Andes, et ici les gens n'aiment pas du tout les photos
!
Tant qu'on est dehors, autant aller voir le coucher de soleil d'un bon point de vue ! Notre ferme étant située toute proche, on n'a pas beaucoup à réfléchir
.
Sur le chemin, nous croisons un groupe de flamands roses… qui ne se laissent pas facilement approcher !
Un peu moins glamour, la terre est séparée du sel par une espèce de couche de saumure. Sous une fine pellicule de sel se trouve une boue noirâtre puant les égouts ! Evidemment on se fait tous avoir. Spécialement Alexis qui s'y enfonce jusqu'au mollets
. Ca va sentir bon dans la chambre cette nuit !
Mais ça vaut franchement le coup ! Le coucher de Soleil est magnifique et la sensation d'être seuls au monde, magique. En plus, avec le sel et des poches d'eau tout autour de nous, on a l'impression d'être sur la banquise quelque part en Antarctique. 
Bien sûr, une fois la nuit tombée on ne voit plus rien, ce qui ne facilite pas notre retour. En fait, les petits murets séparant les parcellent forment un vrai labyrinthe et on se perd carrément au milieu des champs
! On fini quand même par retrouver notre chambre et on se couche aussitôt : demain on compte bien voir le lever du Soleil !
Le Volcan
5h30. Pour être sûr qu'on se lève, cet enfoiré de Nimbus a mis son réveil quinze minutes plus tôt !!! 
Mais il a eu raison, car il fait jour de bonne heure ici.
On a tout juste le temps de foncer se placer sur l'étendue salée, lorsque le Soleil apparaît sur l'horizon. Encore une fois c'est génial
, et on a l'impression d'être au pôle sud ! Et puis il fait vraiment froid…
On retourne au refuge prendre un solide petit déjeuner avant de partir sur le volcan qui nous nargue depuis la veille. Afin de gagner du temps, on fera un maximum de trajet en 4x4. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de route possible en fait...
De là haut, la vue est vraiment spectaculaire, avec d'un coté un cratère grand comme une ville et de l'autre notre regard qui porte sur des centaines de kilomètres recouverts de sel ! 
Evidemment on prend plein de photos, mais le rythme est tout de même assez soutenu. A un moment Alexis et moi restons en arrière pour photographier un énorme cactus et je vois les autres entrer dans une sorte de grotte. Je me dis « chouette on va prendre un espèce de raccourcis souterrain ! ». Je les suis donc avec enthousiasme et rentre dans la grotte pour me retrouver nez à nez avec… une momie
! Nous sommes dans une tombe précolombienne. Franchement ça surprend. Heureusement que j'en avais déjà vu au Pérou, car elles sont impressionnantes avec leur posture fœtale, leurs cheveux et leurs vêtements. On ne s'attarde pas trop et je suis content de revoir le soleil
…
Notre ascension continue et ça grimpe bien. En plus, nous sommes à plus de 4000 mètres d'altitude, ce qui se ressent au niveau du souffle, et le sol est couvert de hautes herbes caractéristiques des sommets Andin, des « Paja Brava » qui ajoutent à la difficulté.
Je les trouves jolies, car elles reflètent la lumière du soleil. Mais là elles font vraiment chier
.
Enfin bon ça reste tout de même très faisable et nous montons à plus de 4500 mètres
. Malheureusement on aura pas le temps de faire l'ascension complète. Mais de toute manière aurait été difficilement réalisable : le volcan culmine à plus de 5600 mètres et la fin se serait approché plus de l'alpinisme que de la rando.
On fait donc demi tour pour entamer la descente.
Alexis et moi voulons profiter un maximum de l'ambiance particulière du lieu et on traîne un peu. 
Mais pas de soucis, car on voit Mario plus bas donc on est pas perdu ! Heu… en fait si…
Car on ne tarde pas à le rejoindre et il nous apprend qu'il ne sait pas où sont les autres !! Heureusement on fini par apercevoir le 4x4 au loin et on le rejoint, pas mal de temps après tout le monde
.
On quitte le volcan pour traverser le Salar du nord au sud. Direction la frontière chilienne et les volcans qui la bordent !
Mais avant cela on fait une pause pour grimper sur un énorme rocher, posé au milieu du Salar, et couverts de cactus géants : « la Isla del Pescador ». Nous venons de rejoindre le trajet du parcours "classique" à travers le désert et cela se voit : au pied de "l'île" une bonne quizaine de 4x4 sont garés. En effet, le Salar est parcouru par une quarantaine de véhicules et même si la surface est gigantesque, on se retrouve tous aux points d'intérêt. Et encore, nous sommes hors saison touristique
!
Non seulement il y a du monde, mais en plus… pour grimper il faut payer ! On est un peu deg, surtout Alexis qui ne veut plus monter, mais finalement ça vaut le coup ! C'est juste dommage que l'île ne soit pas déserte, mais ça va, il n'y a pas non plus trop de monde.
Il va bientôt être temps de partir car nous avons de la route à faire jusqu'à la prochaine étape.
Le trajet est interminable
.
Nous avons finalement quitté, avec regrets, le désert salé et on a plusieurs heures de 4x4 avant d'arriver à notre refuge pour la nuit.
Heureusement on arrive à passer le temps en argumentant avec Viviane pour savoir qui des Français ou des Suisses parlent le mieux… Français
! Finalement ça doit être les Français, car on était trois d'accord là dessus et elle était toute seule à prétendre le contraire
.
On fait une petite pause dans une caverne contenant des feuilles d'arbres pétrifiées, puis on arrive finalement à destination juste avant la tombée de la nuit. Les chambres sont ici des plus sommaires et les lits sont à peine plus qu'une planche de bois… Quand à la douche, elle est à peu près correcte mais on distingue vaguement dans un recoin sombre une espèce de masse informe. Je préfère ne pas savoir ce que c'est et j'imagine que c'est un bout de linge mouillé… 
Dans la douche, j'entends tout le monde qui discute dans la pièce commune attenante. Ils sont une petite douzaine, car un autre 4x4 c'est arrêté au même endroit. Ca parle dans toutes les langues et je trouve ça bien sympa : on se croirait dans « l'Auberge Espagnole » ! 
Le ciel étant parfaitement dégagé et comme il n'y a pas l'électricité ici, c'est l'occasion idéale pour aller voir les étoiles. Non seulement nous sommes à 4000 mètres d'altitude, mais en étant dans l'hémisphère sud les constellations ne seront pas les même que chez nous. C'est donc une occasion unique !
On se dirige vaille que vaille à la lampe de poche accompagnés de Mario et Viviane, lorsque Alexis aperçois un objet bizarre sur le sol… Il s'agit d'un bout de patte de lama
! On trouve de tout ici !
En tout cas, ça vaut la peine de sortir se geler le cul : le ciel est magnifique, on se croirait carrément dans l'espace
! J'ai beau avoir déjà dormi à la belle étoile dans le Sahara, je n'en reviens pas ! On arrive à voir des détails incroyables dans la Voie Lactée, ainsi que les deux galaxies découvertes par Magellan lors de son tour du monde et invisibles de l'hémisphère nord
. On comprend mieux pourquoi les plus grands télescopes du monde se trouvent tout près d'ici, au Chili.
Mais le vent glacé est finalement plus fort que les étoiles et on rentre se coucher pas trop tard tout de même…
Grève Nationale
Finalement on arrive à Uyuni avant la tombé de la nuit. Après avoir dit au revoir à Roberto et Tina, (qui finalement nous dit s'appeler Rita
) mauvaise nouvelle … LES BUS SONT EN GREVE NATIONALE !!! 
Arrrgh
! Fallait bien que ça nous arrive un jour ou l'autre : tous les touristes croisés jusqu'ici on eu un problème de ce genre. Pendant que nous étions à Santa Cruz et Potosi, les bateliers en grève ont même isolé la partie Bolivienne du lac Titicaca pendant quinze jours, forçant les touristes les plus aventureux à passer illégalement la frontière Péruvienne...
Mais, nous, il est hors de question qu'on passe quinze jours à Uyuni !! C'est tout mort ici il faut qu'on se barre
!!
Après renseignements, le train remarche. Il était en grève quand on est arrivé il y a quatre jours… Seulement il parait le nombre de places est très limité et que les gens sont près à ce battre pour en avoir
.
Finalement Beatriz, la directrice de notre agence de voyage, entend parler d'un unique bus quittant la ville et nous prend des places. Apparemment il aurait mystérieusement échappé aux blocages sur la routes menant à Uyuni. C'est un peu louche, mais on a pas la choix
! Mario, Chiara et Viviane changent leurs plans et prennent également des billets. Cette dernière, qui a déjà été coincé plus de 24h dans la jungle lors qu'une grève précédente, nous conseille de prendre nos duvets et de la bouffe : on ne sait jamais, des fois que le chauffeur nous plante au milieu de nulle part…
C'est donc avec une petite appréhension qu'on monte dans le bus… qui est blindé de Hollandais ! En fait, on l'apprend, la rumeur était fausse. Ce bus n'est pas un espèce de rescapé du blocus des routes, il a en réalité été affrété par des Hollandais qui y on mis le prix : 20$ par personne ! Nous, on en profite pour 2$… 
Mais en tout cas avec une telle thune en jeu, y'a moins de chance que le chauffeur nous lâche. Et puis, c'est de loin le meilleur bus qu'on ait eu jusqu'à présent ! 
Je peux m'endormir tranquille…
4h du matin. Je sens le bus s'arrêter. Ca ne doit pas être grand chose, je me rendors.
6h, le bus n'est jamais reparti ! 
Alexis et Nimbus dorment encore. Comme le jour est en train de se lever, je décide de descendre voir ce qu'il se passe. Dehors, c'est l'apocalypse : j'ai l'impression que c'est la guerre
! Des camions sont arrêtés sur la route à perte de vue. Des gens longent la voie en portant leurs bagages, tandis que d'autres font du feu pour se réchauffer. On se croirait dans une colonne de réfugiés. Je vais au nouvelles pour essayer de comprendre ce qui se passe, et j'apprends que des mineurs en colère auraient monté un barrage à une trentaine de minutes de marche d'ici. Ils bloquent toute la circulation et menaceraient même de faire sauter la route à l'aide de dynamite ! Je crois rêver…
Pendant ce temps, un camion s'impatiente et commence à sortir de la route. Nimbus et Alexis, qui sont enfin réveillés, se rendent compte que de nombreux Boliviens courent pour essayer de grimper dedans. Pas trop le temps de réfléchir, mais ça a l'air d'être le meilleur plan ! Je récupère mon sac le plus vite possible et je me précipite à mon tour vers le camion. Faut un peu jouer des coudes, car il n'y a pas de place pour tout le monde, mais j'arrive à me hisser dedans auprès de Nimbus, Alexis ainsi que Mario, Vivianne et Chiara qui avaient également repéré le camion
.
A bord, on est comme des boat people. On est tous entassé les uns sur les autres, utilisant ce qu'on peut pour se protéger du froid. Pour ma part j'ai mon duvet et une grand mère sympa partage avec moi un bout de couverture
.
Le trajet est épique : comme le camion coupe à travers la plaine, ça secoue dans tous les sens. Parfois un Bolivien se lève pour regarder où on va et se rassied pas très rassuré
…
Mais ça ne se passe pas trop mal et on arrive alors à rejoindre la route une fois le blocus passé ! Le chauffeur, qui continue en direction de La Paz, nous demande alors de payer 5 bols chacun, en gage de "remerciement". Immédiatement, la plupart des passagers s'enfuient du camion
.
Dommage pour le chauffeur, mais nous, on a enfin de la place !
On en profite pour parler à nos voisins et on tombe sur Fred, un instituteur, qui nous explique un peu comment ça se passe dans le pays. Apparemment les Boliviens sont très enclins à faire la grève et il y a en permanence des problèmes. Souvent se sont des blocus (« bloqueo ») ou des manifestations dans les villes.
Les mineurs sont parmi les plus prompts à foutre le bordel, notamment parce qu'il leur est facile de faire du chantage à la dynamite. Et puis comme il est facile de corrompre les grévistes pour traverser un bloqueo, ça arrondi les fins de mois
…
Fred a un regard un peu désabusé sur la situation de son pays qui ne se modernise pas à cause de politiciens souvent corrompus, mais aussi des gens qui se braquent pour la moindre occasion
. Par exemple les instituteurs qu'il côtoit, peu formés, sont complètement réfractaires à l'ordinateur et font tout pour empêcher l'informatisation des écoles
… En tout cas Fred lui est un type bien : il était pour la France lors de la finale de la Coupe du Monde
!
Je lui demande quel album de Kjarkas il faut que j'achète, et comme les autres, il me dit que tous sont bons
. Il ajoute aussi que Kjakas existe depuis 35 ans, ce qui ne m'avance pas trop jusqu'à ce que je comprenne que c'est le titre d'un best-of
…
La ville
Mais nous arrivons bientôt à La Paz et il est temps de quitter Fred, mais également Mario et les autres, car nous prenons des chemins différents.
Après avoir trouvé rapidement un hôtel, on part explorer les quartiers environnants et notamment le « marché aux sorcières » tout proche. Il tire son nom des gris-gris et autres potions que l'on peut acheter auprès de vieilles femmes ayant tout à fait la tête de l'emploi
… Un des "produits" phare est le… fœtus de lama séché
! Après s'être renseignés sur l'utilité de ces horreurs on apprend que Pachamama, la déesse de la terre, les apprécie beaucoup et que les enterrer porte chance. Je me demande si la douane nous laisserait rentrer en France avec ça
…
On continue et on s'aperçoit rapidement que le centre historique de La Paz est un gigantesque marché à ciel ouvert. On y trouve de tout et les vendeurs sont regroupés par thème : il y a le coin des vendeurs de luminaires, celui des vendeurs de chapeaux, mais aussi celui des vendeurs de lunettes de chiottes ou encore de peinture murale ! Il y a vraiment de tout, avec évidemment les produits locaux et les éternelles contrefaçons
.
En fin de soirée on fini par atterrir devant le Palais Présidentiel, juste à temps pour la descente du Drapeau ! Ca tombe bien
! Je me glisse dans un recoins pour essayer de prendre des photos sympas, tandis que Nimbus et Alexis se font engueuler par un flic : pendant l'hymne national, personne ne doit bouger !! 
On profite d'être dans une grande ville pour manger des burgers… de poulet ! Apparemment les enseignes locales marchent au moins aussi fort que McDo. On opte donc pour la chaine « Chicky Pollo » et sa mascotte ridicule
. Là, je perturbe gravement le service en demandant un menu ET un burger supplémentaire. Ca n'est pas un cas prévu
...
La soirée s'arrête là, car demain on se lève tôt : direction le Lac Titicaca !
Copacabana
Finalement on fait la grasse mat'. 
Dans le réfectoire du petit déjeuner, il y a une télé qui diffuse « Space Bud », l'histoire du chien qui joue au football américain. Décidément, après le chien mutant de 300 ans dans l'avion, on est abonné aux films de clebs. 
Il faut nous préparer nos affaires : comme une fois arrivé au bord du Lac on a prévu de pas mal marcher, on ne sélectionne que ce qui est indispensable afin de ne prendre qu'un seul sac à dos. Les autres resteront en consigne à cet hôtel.
Tout est près et nous voilà partis !
On commence par prendre un taxi qui nous emmène à l'arrêt de bus, devant le cimetière principal. C'est ici également que se trouve le plus grand marché aux fleurs de la ville… 
Malheureusement, on rate de peu le départ d'un bus et on ne sait pas trop quand le suivant voudras bien partir
. En effet, il n'y a pas vraiment d'horaire : le bus part quand il est plein ! Espérons que plein de gens ont envie d'aller à Copacabana aujourd'hui. Ca nous laisse le temps de nous rendre compte que le chauffeur est totalement antipathique et du coup on insiste pour voyager avec le sac sur les genoux : on a pas du tout confiance en lui. Heureusement le voyage est court !!
Copacabana est une enclave Bolivienne au Pérou. Le seul moyen de s'y rendre sans traverser la frontière est de passer par le lac. Toutes les marchandises sont acheminées par bateau et même notre bus est transporté de l'autre coté en barge ! C'est rigolo, mais on comprend aussi pourquoi il est si facile de bloquer la zone en cas de conflit social… C'est arrivé le mois dernier : 15 jours de blocage
!! Certains occidentaux que nous avons rencontré ont dû passer illégalement la frontière Péruvienne afin de s'extraire de ce "piège". Heureusement, ce genre de d'incident a l'air improbable en ce qui nous concerne. 
Une fois le petit bout de lac traversé, on remonte dans notre bus et on arrive bientôt à Copacabana, qui a l'air d'une petite bourgade bien sympa. Et en plus elle a l'air assez déserte ! Cool, on va être bien tranquille !
L'hôtel où nous nous rendons est désert. Après marchandage, le mec de l'accueil veut bien réduire un peu ses prix, mais il a l'air complètement à la ramasse : il a du mal à lire son registre pour nous trouver une chambre libre, alors que de là où je suis, j'arrive à voir qu'elles le sont toutes. Du coup, un peu perdu, il est réveille sa collègue qui faisait une petite sieste… 
Comme il n'est décidément pas très doué, il nous donne les mauvaises clefs et est obligé de la réveiller encore deux fois
. Finalement c'est elle qui vient nous ouvrir nos chambres, non sans avoir lancé un regard assassin sur le type… Ca ne donne pas très envie de rester, mais finalement les chambres sont assez propres et pas chères. Le seul bémol est qu'il ont placés l'ampoule électrique de la salle de bain à moins de 5cm du pommeau de douche
. Déjà qu'en temps normal on se prend des décharges avec leur système à la con… 
Notre première impression est confirmée, Copacabana est vraiment une ville sympa
! La "plage" est très belle et le lac est vraiment incroyable : on se croirait au bord de la Méditerranée
! Pas mal de Boliviens assez aisés se promènent en famille et font même du pédalo. Il règne donc une petite ambiance balnéaire au bord de l'eau. 
La Cathédrale de la ville est très grande et d'une architecture assez étrange. Elle est dédié à une vierge noire et c'est en fait un lieu de pèlerinage important. Comme je me pose des questions sur l'époque de construction de l ‘édifice, je décide d'aller demander à une none. Elle n'en sait pas plus que moi et je la dérange, car elle est en pleine distribution d'eau bénite : il faut qu'elle surveille que personne n'en prend plus que la ration de base, et ceux qui osent essayer se font sérieusement engueuler ! 
Toute cette quantité d'eau leur servira à bénir leur famille, leur maison… et même leur voiture !! 
Mais le temps passe vite et avant d'aller dîner j'essaie de prendre en photo une vendeuse de cacahouètes sur un petit marché. Un vieillard qui passe par là pense que c'est lui que je vise et commence à vociférer et à me balancer des cailloux
. Je l'avais déjà remarqué : de plus en plus, les gens que nous rencontrons sont réfractaires aux photos
. Mais dans ce cas là, je n'ai pas trop de soucis à me faire, car le vieux n'arrive pas à lancer ses cailloux assez loin pour m'atteindre et il n'ose pas trop s'approcher de moi non plus… C'est que selon les critères boliviens, je suis un colosse !… 
Après avoir assisté à un chouette couché de soleil sur le lac, on se fait accoster par une nana qui veut nous inciter à manger une truite grillée dans sa guitoune. Pourquoi pas ! Mais quand on lui demande à quelle heure elle ferme, elle nous répond 19h… et il est 18h45
! En plus elle ne veut pas fermer plus tard pour nous… C'était bien la peine de nous aborder ! Du coup on va chez sa voisine : de toute façon tous les petits restos servent de la truite pour pas cher
.
Avant de se coucher on a le temps d'aller dans un bar goûter un nouveau truc : de la liqueur de coca ! Mmmmm , c'est bon !

Autour du lac
Après un solide petit déjeuné on part : direction l'Ile du Soleil, un des lieux les plus sacrés des Incas. On aurait pu prendre le bateau partant ce Copacabana, mais on préfère aller dans un village de pêcheurs pour qu'ils nous emmènent. Ca devrait être moins cher et ça nous fera une belle balade. En plus on a plein de temps ! 
La première étape est d'acheter, pour la pause déjeuner, des cacahouètes et du maïs à la vendeuse que j'ai prise en photo la veille. C'est de bonne guerre. On se met en route d'un bon pas et Alexis nous propose même de porter le sac tout le long. Moi ça me va comme deal ! 
La campagne environnante est très sympa et on croise plein d'animaux, ainsi que des paysans toujours aussi réfractaires aux photos
… Après une heure de marche on arrive à une reconstitution de… la caverne de Lourdes
. Le tout un peu kitch, à la Bolivienne : la statue de la Vierge possède un parapluie (des fuites dans la caverne ??) ainsi que des néons pour s'éclairer
. Par contre le sol autour de nous est vraiment crade ; des cadavres de bière partout !! On se dit que les "pèlerins" ne sont pas encore sensibilisés à l'écologie, mais on apprend plus tard qu'en réalité la Vierge est associée à Pachamama, la déesse de la Terre . Hors cette dernière est une épicurienne et apprécie de trinquer avec ses fidèles… une bonne occasion de picoler un coup et en plus elle aime bien qu'on lui laisse les cadavres de bouteilles ! Ca c'est de la religion sympa ! 
Après quelques heures de marche à un rythme plutôt tranquille on tombe sur un jeune alpaga qui n'apprécie guère notre présence et commence à renifler afin de nous cracher dessus. Bon il faut dire que quand je vois un lama je n'ai qu'une envie c'est de le prendre en photo et de jouer avec … Comme expliqué dans Tintin, ces bestioles crachent lorsqu'elles ne sont pas contentes, ce qui leur arrive souvent
… Sauf que contrairement à la BD, ce qu'on se prend dans la figure est très loin d'être de l'eau claire…
Pour ma part je me sens une âme de capitaine Hadock : je prends donc plein d'eau dans ma bouche et tire le premier ! Quelle joie que de lire la surprise dans le regard de ma cible, avant de m'écarter rapidement pour éviter sa projection…
Qu'est-ce qu'on se marre !!! 
Après avoir croisé un vieux ayant insisté lourdement pour nous emmener sur l'île à bord de son bateau, nous finissons par atteindre notre village de pêcheurs. Mais c'est la déception : le village est quasi-désert et on a en fait du mal à trouver un bateau !!
Evidemment on va devoir payer au prix fort le seul qui veuille bien nous emmener
… Finalement, quand ça va dans le bon sens, certains Boliviens comprennent bien les lois de l'offre et de la demande !
La traversée est assez courte. On en profite pour lire ce que les guides ont à nous dire sur le Lac et on apprend avec surprise qu'une demi douzaine de noyades ont lieu chaque années à cause… des superstitions ! En effet, si un pêcheur a le malheur de tomber à l ‘eau, ses compagnons ne le repêche pas, car c'est que Pachamama en a voulu ainsi
! Whaouuu… Finalement, elle n'est pas si cool que ça et on ne va pas trop s'approcher du bord
…
Une fois débarqués sur la plage de la « Isla del Sol », nous nous faisons assaillir par des tonnes de gamins nous proposant de nous guider jusqu'aux hôtels. Nous acceptons l'aide d'une petite fille qui a l'air sympa et on est parti.
Assez rapidement, je me rends compte que les hôtels se situent au sommet de l'île, deux cents mètres plus haut. Ca va être bien pour la vue, mais après notre balade de 20km autour du lac, ça va être un peu rude. D'autant plus que maintenant c'est moi qui porte le sac
…
La montée est interminable. Je suis tellement fatigué que je ne profite pas trop du paysage, et c'est bien dommage. Au fur et à mesure que l'on monte, de plus en plus de gamins nous tournent autour, espérant bien grappiller un peu du pourboire destiné à notre "guide" qui est trop timide pour les chasser. Mais ils n'ont pas de bol, on a déjà prévu que tout sera pour elle ! Faudra juste lui donner suffisamment discrètement pour ne pas qu'elle se fasse taper par les autres. 
Une fois en haut, on va pouvoir se prendre un bon coca-cola salvateur : pour ma part je suis complètement exténué !
La nuit venu, Alexis et moi sympathisons avec un couple de français venus se laver les dents en même temps que nous dans la salle d'eau commune (qui sert également de toilettes
)… On se raconte nos différentes anecdotes et devisons sur la vie et les coutumes en Bolivie. Le tout à la lueur des lampes de poches, car le groupe électrogène est arrêté depuis longtemps
…
Mais apparemment on est plutôt bruyants car un bolivien vient nous engueuler… Alors on se donne rendez-vous pour le lendemain et allons tous nous coucher.
L'Ile du Soleil
Je me réveille, je suis tout dans le paté.
Au dessus de mon lit, j'aperçois un espèce d'énorme insecte
!! Je me dépêche d'allumer la lumière… ah non, c'est juste une grosse araignée qui est en train de bouffer un papillon ! 
Après avoir pris un énorme petit dej', on regarde sur carte murale le chemin qu'on devra prendre pour faire le tour de l'île. Bon, ça devrait aller, y'en a pas des masses !
Nous voilà donc partis : Nimbus en éclaireur marchant d'un bon pas, Alexis un peu plus loin derrière et moi qui ferme la marche, car je prends plein de photos. J'adore le lac Titicaca
! J'étais déjà du même avis l'année dernière lorsqu'on avait été avec Nimbus sur des îles péruviennes. Mais je ne pense pas retourner dans le coin avant longtemps donc il faut que je prenne un max de photos !
Mais pas de bol, il ne fait pas très beau. Je suis deg' ! 
Heureusement pour moi, le ciel se dégage assez rapidement. Ici, comme dans les « Citées d'Or », le Soleil fini toujours par gagner ! Cool !
J'accélère la cadence et fini par rattraper les autres peu avant notre arrivée aux ruines d'un ancien "monastère" Inca ayant hébergé des Vierges du Soleil.
Alexis est toujours devant moi et je m'aperçois qu'un type lui court après, l'air pas franchement content ! J'accélère donc la cadence et lorsque j'arrive à leur hauteur je comprends que le type en question n'est autre qu'un gardien des ruines lui demandant un ticket. Alexis, qui ne parle pas franchement bien espagnol, a cru que le gardien essayait de lui vendre des souvenirs. Du coup, à chaque « Ticket s'il vous plait », il répondait « Non, non, merci ! » en accélérant le pas… 
Le "Monastère" est bien chouette ! Evidemment, c'est beaucoup moins impressionnant que le Machu Picchu ou une autre ruine de la Vallée Sacrée au Pérou, mais ici il y a vue sur le Lac… Les Vierges du Soleil étaient plutôt bien logées ! 
Le bâtiment est un dédale de couloir et de petites pièces et j'essaie partout où c'est possible. C'est fun ! Pendant ce temps là, Nimbus entreprend de manger un peu de maïs soufflé lorsqu'il se fait sauter dessus par un mouton qui compte bien avoir sa part ! 
Après ce copieux déjeuner, on repart. Nimbus, qui visiblement veut un peu de solitude, profite de sa grande foulée pour nous distancer. Avec Alexis on ne le rattrapera pas avant le soir.
Du coup, comme on peut aller à notre rythme, on profite bien des paysages et du Soleil. D'ailleurs ce dernier tapant très fort, on se rend vite compte que Nimbus est parti avec la crème solaire et… toute notre eau
!
Sur notre route, on croise de nombreux animaux, dont certains s'abreuvent directement dans le lac. Ce dernier ressemble tellement à une mer c'est une vision assez amusante ! On se pose donc sur une "plage" de sable afin d'en profiter, mais on se rend vite compte qu'on est allongé dans des crottes de lama… 
On avance pas très vite et on est encore très loin de l'hôtel. Du coup on décide de prendre un raccourcis. On demande donc à un villageois qui nous indique un chemin nous semblant suspect, et après une marche rude, car il ne s'agit en fait pas d'un vrai chemin, on se retrouve finalement sur la crête ! 
Je ne sais pas si c'est plus court, mais en tout cas c'était bien plus dur. Et moi je commence à avoir soif !! 
Mais nous tombons sur un beau lama tout noir, allongé au bord du chemin, en train de mater le paysage
. Ah je vais aller jouer avec lui, ça va me donner du baume au coeur ! Mais lui ne l'entend pas ainsi : il se lève d'un bon et me fait comprendre que je vais bientôt me prendre un bon glaviot sur la figure si j'insiste… 
Mais justement, je relève le défi et je fini par découvrir son point faible. Les lamas ont un "angle mort" : si on se place sur leur flanc, juste derrière leur oreille, ils ne peuvent ni nous cracher dessus ni nous mettre un coup de sabot (leur seconde technique favorite…) !! Victoire !!!
Le lama tourne sur lui même, crache dans tous les sens et rue comme il peut, mais tant que j'arrive à rester derrière son oreille, je ne crains pas ses attaques. Finalement il en a marre et se laisse caresser. En fait, une fois calmé il s'avère très sympa.
Je suis maintenant un vrai dompteur de lama ! Je vais pouvoir me la péter une fois rentré à Paris… 
On fini par atteindre l ‘hôtel juste avant la tombée de la nuit. Nimbus est déjà arrivé, sirotant un coca avec le couple de français de la veille.
On crève de soif alors on s'installe avec eux et on apprend que ce sont de jeunes diplômés en médecine partis quelques mois travailler bénévolement dans un dispensaire de Cochabamba, un peu plus à l'est, avant de reprendre un cabinet en France. Il peuvent donc nous en dire beaucoup sur la vie des Boliviens et surtout sur le système de santé. Les gens n'ont pas toujours les moyens d'en profiter et se retrouvent au dispensaire dans un état difficilement imaginable ici.
Ainsi, notre couple de Français a eu à soigner un ouvrier agricole dont le pied était surinfecté. Les soins ayant tardés, ils lui ont retiré… plus d'un demi litre de pus
! Malheureusement il n'est pas sûr que ça ait suffit à le guérir, car il a refusé d'aller prendre un traitement antibiotique à l'hôpital. En effet beaucoup de Bolivien manquent de confiance dans leur médecine. Et on peut les comprendre : on apprend ainsi que de nombreux médecins, mal formés, prescrivent systématiquement des injections d'un cocktail de vitamines + cortisone + antibiotiques
: c'est sensé guérir presque tout !…
De plus, parfois les infirmières font de fausses piqûres afin de garder les médicaments… 
Bref : si je tombe malade ici, je me fais tout de suite rapatrier !!!...
Retour à La Paz
Je suis un peu triste aujourd'hui, car nous retournons à La Paz ce qui pour moi symbolise la fin de notre voyage
. Bien sûr il nous reste encore quelques jours à passer en Bolivie, mais La Paz est notre dernière étape.
Pendant notre petit déjeuner, on s'est fait racoler par un batelier nous proposant de nous ramener à Copacabana pour moins cher que le bateau principal. Nous acceptons pour le prix, mais aussi car le bateau partira d'une plage en contrebas où ne nous sommes pas encore allés.
Avant le départ, j'arrive à motiver les autres pour qu'ils se dépêchent afin qu'on ait le temps de retourner à la plage "principale". En effet, quand on est arrivé ici, on était tellement claqué qu'on a pas pu profiter de la montée, empruntant un superbe escalier Inca.
On se dépêche de descendre jusqu'à l'escalier mais à mi-chemin on se rend compte qu'on aura jamais le temps et qu'on va louper notre bateau. On fait donc demi tour, pour se retaper la montée sans finalement n'avoir rien vu
. Les autres sont jouassent et apprécient vachement mon plan foireux… 
De retour à l'hôtel, on se retrouve une nouvelle fois avec le couple de médecins qui vont prendre le même bateau avant de passer au Pérou. On descend tous ensemble accompagné d'un japonais qui a l'air complètement à l'ouest. Pour sa part il veut aller à Uyuni, mais il n'aura pas le temps de faire le Salar. En fait, il n'en avait même jamais entendu parlé
!!! Oui, il est bien à l'ouest… 
Notre chemin traverse en descente des champs en terrasse et j'aperçois quelques lamas au loin. Je suis un peu triste car je pense que ce sont les derniers que je vois : ça m'étonnerai qu'il y en ait à La Paz. En plus, je n'ai même pas le temps d'aller les embêter
.
Une fois en bas, les français nous apprennent qu'ils vont essayer de filer une photo à un homme censé habiter sur la plage. Des amis à eux ont été logés chez lui il y a quelques années et avaient pris une photos qu'ils sont chargés de remettre. Le truc c'est qu'ils ne savent pas où il habite exactement, ni comment il s'appelle. 
En fait ce n'est pas sûr du tout qu'on soit sur la bonne plage
. C'est donc par un hasard hallucinant qu'on se rend compte que le vieux en train de mouler devant notre bateau est le type de la photo !! 
Il a l'air tout content de nous rencontrer et d'avoir des nouvelles des français qu'il avait hébergé. Comme finalement notre batelier est grave à la bourre (ce n'est en fait pas très étonnant
) on discute et il nous raconte un peu sa vie.
Son fils a, étonnamment pour quelqu'un ayant grandit dans un coin aussi paumé, réussi ses études et est géologue pour une grande firme de recherche pétrolière occidentale. Du coup il a invité son père au quatre coins du mondes : Brésil, USA, Allemagne… Mais ce dernier n'a jamais voulu quitter son bout d'île, car il ne trouve pas que le reste du monde soit mieux
! En fait il prie pour que l'électricité n'arrive jamais jusqu'à lui !!
Ca donne matière à réflexion. 
Comme malgré tout on veut rentrer à la civilisation, on est obligé de le laisser et, après une courte traversée du lac, nous voici de retour à Copacabana ! On descend de notre bateau hilares car on est passé devant le siège de la Marine Bolivienne. Il faut savoir que la Bolivie n'a pas d'accès à la mer… 
Après un dernier coup d'œil sur le lac nous reprenons le bus et on se retrouve bientôt à La Paz. Pour le dîner, comme on a pas arrêté de bouffer de la truite grillée ces derniers jours, on va dans un resto pour gringos se taper une fondue de lama. C'est délicieux !!! 
En revanche, ici non plus ils ne savent pas préparer correctement du Pisco Sour, le fameux cocktail Péruvien : une nouvelle fois il est raté et dégueulasse
. Je pense que c'est la dernière fois que j'essaie dans commander en Bolivie.
Dans la Ville
Il ne fait pas beau ! 
Bon on va pas se plaindre, jusqu'ici le temps a été très correct. Mais moi j'aurai quand même bien aimé qu'il fasse beau tout le temps !
Après un rapide petit déjeuner dans le réfectoire de l'hôtel où ils servent un jeu de fruit fluo dégueulasse, direction le Musée de la Coca. Il faut bien se cultiver un peu : on en boit tous les jours en tisane, mais on sait finalement peu de choses sur cette plante. Le musée n'est pas très grand, mais très sympa
. On sent que le sujet de la Coca est extrêmement sensible : malgré les pressions américaines pour l'éradiquer, elle est consommée depuis des millénaires et de nombreux paysans dépendent de sa culture pour survivre. En fait tout est fait pour démontrer ses vertus et son innocuité… sauf si on la prend sous forme de cocaïne ! 
On déambule à travers les rues de la ville histoire de s'imprégner de l'ambiance. J'aime bien La Paz, c'est très vivant, mais pas du tout agressif
! Malheureusement un orage éclate et on est obligé d'aller s'abriter dans un fast food local : « Pollo Copacabana ». Comme son nom l'indique il fait parti d'une chaîne spécialisée dans le poulet et ce genre d'établissement est suffisamment populaire pour tenir tête à MacDo et consorts. On se tape donc un excellent poulet grillé et on remarque à la table d'à coté de nous un trentenaire en train de draguer deux lycéennes. Visiblement l'invitation à manger du pollo est un bon plan, car il arrive à conclure avec l'une d'entre elle avant notre départ ! 
Notre déambulation nous mène au musée traitant de la civilisation « Tiwanaku ». Comme on a décidé d'aller demain sur les ruines de leur ancienne capitale, à quelques kilomètres de La Paz, ça nous fera un bon avant goût
! Les Tiwanakus ont bâti un grand empire il y a plus de deux mille ans et ont influencé durablement tous les peuples de la région. D'ailleurs, Nimbus et moi remarquons de très nombreuses similitudes avec les Incas.
En tout cas le musée est très bon, y'a plein d'objets sympas, dont pas mal en or ! Vivement demain qu'on voit tout cela "pour de vrai"
!
Par contre, dans l'une des salles, ils nous refont le coup de la momie de bébé en vitrine
! Heureusement, elle est moins flippante que celle de la Casa de la Moneda à Potosi. 
On repart, direction le "quartier de l'électronique" ! Le Lonely Planet assure que l'on peut y trouver la même chose qu'à Paris ou à Londres pour un prix défiant toute concurrence !! Je vais donc voir si il n'y a pas moyen que je me rachète une GameBoy pour remplacer celle qu'on m'a volée à Santa Cruz
. Au retour on devra une nouvelle fois attendre neuf heures dans la zone de transit' de Sao Paolo et la GameBoy nous avait vraiment été utile la première fois. 
En chemin on passe devant le quartier moderne de La Paz avec ses buildings de verre et de nombreux magasins à l'occidentale. C'est sûr, le niveau de vie est plus élevé ici ! Nous passons devant un magasin de cd et je rentre voir si je ne peux pas m'acheter un album de Kjarkas. Jusqu'ici je les Boliviens à qui j'ai demandé n'ont jamais pu me conseiller de manière satisfaisante sur quel album acheter. Je tente donc une dernière fois ma chance auprès du vendeur et, comme à chaque fois, la réponse est que « tous sont les meilleurs »
. Bon, bah je vais acheter un best-of alors ! 
Nous ressortons et finissons par arriver dans le fameux quartier de l'électronique. Alors là je dois dire que ça doit faire longtemps que le mec du Lonely n'y a pas mis les pieds parce qu'en guise de nouveautés dernier cris on peut acheter des lecteurs de cassettes, mais également des Super Nintendo et des Megadrives
. On se croirait revenus quinze ans en arrière
! On fini quand même par tomber sur une GameBoy et là le prix est hallucinant : alors qu'en France on la trouve à 70€, ici elle est à 150$
!!! Franchement il ne doit pas y avoir beaucoup de Boliviens qui ont les moyens ! 
Je repars donc un peu déçu. Tant pis, à Sao Paolo on dormira ! 
Tiwanaku
Au petit dej' on a encore le droit au jus de fruit fluo dégueulasse
. Après réflexion je me dis que ça doit être une sorte de jus de pastèque raté. 
Maintenant on connaît assez bien la ville. Trouver le bus pour Tiwanaku ne nous pose aucun problème
! L'arrêt étant tout de même assez éloigné, nous prenons un taxi. A peine arrivés, plusieurs vendeurs de billets nous sautent dessus pour nous proposer leurs trajets
. Comme ils parlent tous en même temps et qu'on ne comprend rien à leurs destinations on les envoie paître
. De toute façon, nous on va à Tiwanaku et nulle part ailleurs !
Il ne nous faut que quelques minutes, pour réaliser que les gens que l'on vient de jeter sont ceux que l'on cherchait : le seul bus pour Tiwanaku c'est eux… Maintenant, négocier à la baisse le prix du billet ne va pas être si simple… 
Notre minibus, ou micro comme on dit ici, est presque vide ! A part un officier de l'armée qui se la pète grave (et qui s'est mis devant), il n'y a quasiment que nous. Du coup Nimbus se met à l'arrière afin de pouvoir étendre ses jambes
. Il faut dire que les Boliviens ne sont pas bien grands et qu'en général il doit se contorsionner pour rester à sa place, donc il en profite ! 
Mais pas de bol, le chauffeur veut absolument remplir son véhicule et fait une longue pause dans les faubourgs de la ville afin de racoler un maximum de personnes. Finalement, lorsque l'on repart, Nimbus est complètement coincé… 
On est arrivé. Enfin c'est ce que le chauffeur nous dit, parce que moi tout ce que je vois c'est qu'on est arrêté au milieu de nulle part. En réalité il va nous falloir terminer le trajet à pied… 
Devant l'entrée du site archéologique c'est la surprise : l'entrée est à 80 bolivianos ! C'est énorme : c'est plus qu'une nuit d'hôtel pour trois
! Mais bon, on a pas le choix et pour ce prix on aura un guide. Comme on a de bonnes têtes de touristes, ils veulent à tout prix nous refiler un guide anglophone. Mais nous on préfère la visite en espagnol. Ca nous entraînera et on a aussi peur de ne pas comprendre son accent anglais. L'anglais, ce n'est pas le point fort des gens du coin…
Evidemment, dès qu'on commence la visite, notre guide se met à parler anglais…
Et bien sûr on a du mal à le comprendre. Ca m'énerve un peu, mais en insistant lourdement j'arrive finalement à le convaincre de nous parler en espagnol.
Et en fait il est cool
. Alors que c'est interdit, il nous laisse prendre des photos à l'intérieur du musée… du moment qu'on se cache et que personne ne peut nous voir
! Les Tiwanakus ont érigé plein d'énormes statues de pierre, mais comme elles sont fragiles une bonne partie d'entre elles ont été regroupées à l'intérieur du musée afin de les protéger des intempéries.
On se dirige ensuite vers les ruines de la ville elle-même. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est moins impressionnant que les ruines que j'ai vues l'année dernière au Pérou
. Mais ça reste quand même bien : c'est toujours sympa de se retrouver dans les ruines d'une cité perdue !! 
Un petit groupe de touristes se greffe à nous et se met à nous suivre. Je connais bien cette tactique, que j'ai moi même déjà pratiquée. Elle permet de se balader à son rythme, un peu partout, et d'écouter des explications au niveau des passages qui semblent les plus intéressants ; le tout gratos… 
Mais bon on est que trois et eux sont cinq, donc c'est un peu abuser. Je vais donc les voir en leur disant que si ils nous suivent il faudra participer à la rémunération du guide. Ils se barrent très rapidement… 
Arrivés au cœur de la ville, qui est toujours en train d'être fouillée par les archéologues, je remarque un chantier d'excavation au loin, derrière une statue. Je me dis que ça ferait une belle photo, mais je me fais tout de suite repérer et les ouvriers mécontents se mettent à me lancer des cailloux
. Heureusement, je suis trop loin, mais ils ont l'œil !! Je rejoins rapidement les autres qui pour leur part sont en train de se faire assaillir par des dizaines d'abeilles en furie ! 
Le dernier site est plus calme. Pas d'abeille ni d'ouvrier photophobe, seulement des archéologues en train de s'affairer autour d'une galerie. C'est quand même bien sympa de les voir travailler : on se dit qu'on est au milieu de ruines n'ayant pas encore dévoilé tous leurs trésors ! 
Il se fait faim, direction le centre ville pour manger
! Malheureusement il est déjà 15h et toutes les "picanterias" sont fermées. Ca ne sert à rien de rester plus longtemps ici, on se jette donc dans un micro qui est en train de partir vers La Paz.
Comme à l'allée, on est un peu serré ; mais être proche des gens ça fait parti du charme du voyage
! Juste devant nous trois générations de Boliviennes ont pris place. Si la grand-mère et la mère sont habillées de façon traditionnelle, la fille est vêtue à l'occidentale.
Nous arrivons à La Paz, mais petit problème : on ne sait pas du tout où on est !!
Bon, pas de panique, il y a des micros dans tous les sens, y'en a bien un qui va vers chez nous ! Le truc c'est que les micros ont tous un mec accroché à leur porte qui hurle les destinations desservies. Evidemment tout le monde crie en même temps, pas évident de comprendre quelque chose… 
Mais on fini tout de même par trouver le bon, par à rentrer à bon port et il nous reste encore un peu de temps pour faire quatre petits musées pas chers. Finalement on aura vu pas mal de trucs aujourd'hui ! 
Deux de ces musées sont assez inintéressants, mais l'un d'entre eux expose pas mal d'objets précolombiens en or. C'est toujours sympa d'être entouré d'or ! 
Quand au dernier musée, il s'agit du « Musée du Littoral Bolivien »… En fait, la Bolivie n'a plus de littoral depuis plus de 150 ans
! Mais ils n'ont toujours pas digéré la perte de leur accès à la mer au profit du Chili et il existe toujours des tensions entre les deux pays à ce sujet. Les Boliviens sont assez prompts à en faire la cause de tous leurs maux… 
Autour de la Ville
Pour le programme de la journée nous avons le choix : randonnée sur une des montagnes dominant La Paz, ou quelque chose de plus modeste dans les environs. Les trajets indiqués dans les guides pour se rendre en montagneétant peu clairs et ayant l'air compliqués, finalement nous resterons aux abords de la ville et nous allons marcher au milieu de « La Valle de la Luna ».
C'est moins ambitieux que la montagne, mais ça a l'air pas mal quand même : apparemment on va passer la journée au milieux de formations rocheuses "lunaires". 
Mais lorsqu'on arrive sur place, le moins que l'on puisse dire c'est qu'on est déçu : c'est vraiment naze
!! C'est pas du tout ce qu'on imaginait !! Au lieu de se balader au milieu d'une vraie vallée, il s'agit d'un petit parc fermé dans lequel on doit suivre un chemin balisé. Et en guise de formations rocheuses exceptionnelles, il y a des sortes de stalagmites en terre… 
Bref on est deg' et on ne s'attarde pas trop.
Du coup il nous reste suffisamment de temps pour aller au zoo qui se trouve juste à coté. C'est une visite assez sympa
. Même si évidemment il n'est pas aux standards occidentaux. Les cages sont petites et mal foutues et les enfants, qui sont super nombreux, aiment bien emmerder les animaux. Un perroquet, attiré par quelque cacahouète en fera les frais : tous les gosses essaient de le choper pour lui arracher les plumes
. Heureusement la plupart des d'entre eux préfèrent finalement jouer au foot sur les pelouses séparant les cages…
Bref, la fibre « écologique » n'est pas encore arrivée jusqu'en Bolivie.
Dans les cages, on a droit à toute la faune locale, et c'est pas mal, car y'a évidemment pas mal d'animaux qu'on a pas vus dans la nature
. Et en guise "d'exotisme", il y a des canards et des lapins venus d'Europe… 
On ne reste pas trop longtemps dans ce zoo, mais c'était quand même bien mieux que la Vallée de la Lune...
L'après midi est à peine entamée et il nous reste plein de temps ! Une fois de retour à La Paz, on décide de prendre un taxi afin de se diriger vers « El Alto », la grande banlieue qui surplombe la ville. La là, on devrait avoir un beau point de vue ! 
Le taxi n'avançant pas vite en raison du trafic, on essaie de faire un brin de causette avec le chauffeur. Mais rien n'a faire : ce connard nous ignore et ne veut pas répondre ! En fait, on fini par s'apercevoir qu'il est sourd… 
De là-haut la ville est impressionnante. Enorme, elle est surplombée par des montagnes culminants à plus de 6000 mètres
! On aurait dû essayer de grimper un peu au lieu de perdre notre temps dans la Vallée de la Lune. 
En revanche, comme on s'en doutait un peu, El Alto est vraiment plus pauvre. Comme plus on est en altitude, moins on respire bien, les gens les moins fortunés se concentrent ici, sur le plateau dominant la ville. Et on voit bien la différence !
Le coin est très vivant : les rues forment un grand marché et les gens sont tous affairés à leur business.
Pour le dîner nous décidons de faire confiance à nos guides et on va dans un restaurant touristique avec des concerts. C'est une de nos dernière soirée, il faut en profiter ! Mais une fois sur place, il n'y a pas de concert
! En revanche Alexis tombe… sur une connaissance de Paris ! Putain le monde est vraiment petit !!!
On passe donc la soirée à se raconter nos "aventures" et à boire beaucoup de vin
! Du coup on est bien motivés pour sortir après, mais nos guides ne sont finalement pas d'un grand secours et on ne sait pas trop où aller.
C'est donc avec regrets que l'on va se coucher, finalement assez tôt
. Mais lorsque l'on éteint la lumière, il nous semble entendre au loin un bruit de foule. Un peu comme si il y avait un concert en plein air
…
C'est un signe ! On se rhabille vite fait et on se précipite dans la rue ! 
Le bruit nous conduit jusque sur la place de la Cathédrale, mais là c'est la déception : il s'agit en fait d'une sorte de rassemblement Evangéliste
. Un jeune, monté sur une estrade, harangue la foule en hurlant que Dieu est avec lui. Et d'un seul coup, la musique commence et le mec se met à raper « Dieu est avec moi et me rend fort, yo ! »
.
Hallucinant : nous sommes à un concert de… Rap Evangéliste !!

Le son est bon et les gens sympas, du coup on kiffe bien
! Cela s'avère en fait être une pub pour un vrai concert du lendemain. Une petite fille qui me trouve rigolo à sauter partout
me demande si je serai là demain.
Grave ! On a pas d'autre plan, alors on va revenir ! En plus, on aime bien la zik. Tellement qu'on repart avec deux albums du groupe : les « Radikal People ».
De retour à l'hôtel, comme je veux savoir si il s'agit d'un groupe connu, je vais demander au mec de la réception. Ce dernier n'est pas très aimable et écoute à peine ce que je lui raconte. Je comprends vite que je le dérange : il est en train de mater un film de cul… 
Les Courses
Aujourd'hui c'est notre dernier jour en Bolivie.
Il est totalement consacré à l'achat de divers souvenirs à ramener en France. Heureusement pour nous, notre hôtel, situé en plein centre historique, est entouré de nombreuses boutiques vendant divers articles "typicos". 
On passe donc la journée à courir de boutiques et boutiques afin d'acheter la meilleure tenture (c'est le truc bolivien de base à ramener) ou les céramiques les moins chères.
Le marchandage est rude ! Les vendeurs ont tout le temps affaire aux touristes et sont beaucoup plus commerçants que la plupart des Boliviens que nous avons rencontré jusqu'ici
. A un moment, pour gratter 5 bols sur un châle en alpaga, je suis même obligé d'affirmer que je vais en avoir besoin pour manger. 
Ce n'est finalement pas tout à fait loin de la vérité vu que j'essaie de ramener autant de babioles que possible. 
Ce qui est le plus dur, c'est de faire rentrer tout ça dans nos sacs. Mais on n'a pas trop de temps à passer là dessus, car c'est déjà le soir et on doit aller au concert des Radikal People. 
Sur les flyer c'est marqué 18h30 , mais on sait bien que les Boliviens sont toujours en retard, alors on ne se presse pas trop. Le temps d'aller chercher les deux français rencontrés la veille, on arrive sur place à 19h30 . Bien sûr, les portes ne sont pas encore ouvertes… 
Dans la queue, il y a de tout ; des mères de famille, mais également des jeunes habillés comme des rappeurs nord américains. Quel contraste ! 
Lorsque l'on rentre dans la salle de concert, on se rend vite compte qu'il s'agit en fait d'une salle paroissiale. Normal finalement pour du rap évangéliste. 
Avant tout, nous avons droit à un petit discours d'un prêtre… Puis enfin les artistes entre en scène. Mais… ce ne sont pas les Radikal People
!!! Il s'agit d'un groupe pop complètement mielleux. L'ambiance est vraiment naze, c'est affreux !

Après renseignements, on apprend qu'avant de voir les Radikal, qui viennent du Pérou, on aura le droit à plusieurs artistes chrétiens locaux. Super…
On se tape donc de la mauvaise pop, ainsi que des concours de danse. C'est difficilement supportable ! D'autant plus que l'animateur de la soirée, travaillant dans une radio locale, n'arrête pas de sortir des blagues vaseuses ! 
Heureusement, on est tout de même en Bolivie et ça reste foncièrement différent de chez nous et dépaysant. Du coup ça m'aide à patienter. 
Lorsque enfin les Radikal People entrent en scène il est déjà bien tard : plus de 23h
. 
Les potes d'Alexis sont partis depuis un moment et même nous on est un peu gavé et on ne tarde pas à partir. Bah tant pis, c'était quand même une bonne expérience et on a deux CDs à écouter une fois de retour en France ! 
On repart donc tranquillement vers notre hôtel en profitant bien, une dernière fois, de l'ambiance nocturne des rue paceñas. 
Le Retour
Et bah voilà, notre voyage s'achève. 
6h du mat', notre taxi roule comme un fou au milieu des rues désertes. L'occasion de jeter un dernier regard sur La Paz.
Comme à l'aller, notre voyage va être interminable. Pire encore ! Nous allons faire La Paz -> Cochabamba -> Sucre -> Santa Cruz. Puis nous changerons d'avion pour aller à Sao Paolo. Enfin nous volerons vers Madrid et seulement là nous prendrons un avion pour Paris ! 
En plus, pour ne rien arranger, un Boeing en direction de Sao Paolo s'est écrasé hier soir dans la forêt amazonienne. Alexis a beau dire que ça réduit les chances que ça nous arrive, ce n'est pas très rassurant. 
Mais tout ce passe bien
! Sauf que comme on a plus la GameBoy on se fait vraiment chier. Particulièrement à Sao Paolo où on fini par devenir pote avec un vendeur, tellement on traîne dans son magasin. Il faut dire qu'il a des échantillons de Cachaça (sorte de Rhum brésilien) en self service…

Quand au vol transatlantique, il est bien perrave ! Comme à l'aller on se paye un film de merde, ainsi que des hôtesses mal aimables (et moches). Cette fois, on a également droit à des sièges qui tombent en ruine ! Franchement je m'attendais à mieux de la part d'Iberia ! 
Avec tout ça, même si je suis dégoûté que les vacances s'achèvent, j'ai hâte d'arriver à Paris.
Et puis à nous trois nous avons pris près de 3000 photos ! J'ai du tri à faire si je veux pouvoir faire un site web…